Taux de change : la livre sterling au-delà de la barre des Rs 60

  • Et l’euro franchit le seuil psychologique des Rs 50 en cette fin de semaine
  • À craindre les répercussions sur le panier de la ménagère de cette dépréciation systématique de la roupie mauricienne

La livre sterling et l’euro ont franchi la barre psychologique de Rs 60 et Rs 50 respectivement. Hier, le tableau des Indicative Exchange Rates de la Banque de Maurice affichait la livre à Rs 60.06 et l’euro à Rs 50.22. Le dollar américain s’échangeait à Rs 44.12.

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« Il faut s’attendre à une hausse généralisée des prix car il n’y a pas que la livre et l’euro, mais le dollar va aussi monter. D’ailleurs, il a augmenté plus que la livre et l’euro ces derniers temps. Et nos importations coûteront plus cher, car plus de 60% de nos importations sont libellées en dollars américains », explique l’économiste Bhavish Jugurnath.

Il poursuit que dans la conjoncture, la dépréciation de la roupie et la montée de l’inflation sont couplées à une éventuelle hausse du prix du carburant.

« Nous sommes en présence d’un cocktail explosif pour les prochaines semaines… Seul point positif, c’est que la montée de la livre et de l’euro aura un impact positif sur le secteur touristique, dont plus de 60% de la clientèle paient en euro », ajoute-t-il.

De son côté, l’économiste Kevin Teeroovengadum n’est pas surpris de la tendance qui se dessine sur le marché Forex. Depuis l’année dernière, vers le mois de juin, le Fonds monétaire international et le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, faisaient comprendre que la roupie était surévaluée de 30 à 40%, explique-t-il en ajoutant « donc, il faut s’attendre que la roupie continue à glisser ».

Cependant, Kevin Teeroovengadum insiste que la situation actuelle devrait interpeller plus d’un. « La réalité des choses c’est que nous n’avons pas suffisamment de rentrées de devises et ce, malgré une certaine reprise de l’économie. Nos exportations continuent de baisser alors que les importations grimpent et nous enregistrons moins d’IDE (investissement direct étranger) », souligne-t-il en mettant en garde contre une flambée de prix sur les étagères et une reprise quasi fulgurante de l’inflation.

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