Opération Tou Korek Lakaz Mama – Aveux du ministre Jagutpal : « Pe gagn bokou plis ka me ena mwins admision »

Après avoir systématiquement tenté de présenter les statistiques liées au Covid-19, que ce soit en termes du nombre de cas positifs ou encore de décès enregistrés, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal a dû se démasquer au sens figuré du terme.

- Publicité -

L’opération Tou Korek Lakaz Mama s’est révélé être un échec. Il a concédé publiquement que ces derniers temps, le nombre de cas positifs est en hausse et ce, même si au début de ce mois, les autorités sanitaires avaient même osé afficher un zéro pointé pour un jour. Toutefois, le ministre affirme que bientôt « 100% des cas de Covid-19 à Maurice seraient de la souche du variant Omicron ». C’est ce qu’il a indiqué hier lors du lancement des Infection Prevention Control (IPC) Guidelines pour des mesures préventives afin de protéger le personnel de la santé aussi bien que les patients des risques de transmission de virus dans les établissements hospitaliers.

Kailesh Jagutpal a confirmé une augmentation des cas positifs au Covid-19 depuis la mi-janvier avec les Flu Clinics prises d’assaut. « An se moman ek depi mi zanvie nonb ka dimoun ki pe vinn teste ek asymptomatik ou an kontak finn ogmante. Erezman ena tre peu ki finn bizin admision », a-t-il avoué.

Néanmoins, il a fait ressortir qu’il y aurait de moins en moins de patients dont l’état de santé se dégrade considérablement. « Sitiasion la pa parey kouma novam dernie. Omicron fini depas Delta. Biento tou ka ki pou ena dan Moris li pou Omicron mem », dit-il en guise d’opération de noyer le poisson.

Par ailleurs, le ministre a exprimé le souhait que le mois de mars 2022 sera beaucoup plus stable à travers le monde après les vagues de la pandémie à pareille époque durant les deux années précédentes. « Si pena okenn nouvo varian ki dekouver, ek vaksinasion sitiasion pou sou kontrol. Li pou enn gran soulazman ki pena okenn nouvo varian », avance-t-il.

« Pe gagn pli bokou ka me mwins admision. Sa ve dir ki Omicron pe propaz vit, plis ki Delta. Me linpak lor lasante minim », concède le ministre, qui établit aussi un parallèle avec la situation sanitaire dans de nombreux pays. « Delta ti enn varian danzere ek bann ka sever. Ek Omicron bokou dimoun positif me asinptomatik », trouve-t-il en demandant à la population de continuer à observer les règles sanitaires comme le port du masque et les gestes barrières. « Fode pa pran li a lezer ek fer ki ka ogmante ek pran ban proporsion grav. Fode pa ena relasman », prévient-il.

Kailesh Jagutpal a également commenté le décès « akoz Covid » du jeune collégien de 16 ans Jibraan Chatharoo survenu dans la nuit de vendredi à samedi. Il ajoute que la victime souffrait de « problem neurolozik ». « Li pa neseserman ki li ti ena antesedan. Linn admet ek sa. Kan linn vinn lopital. Li ti ena osi Covid-19. Li pa fasil perdi enn zanfan sa laz la. Nou prezant nou sinpati a la fami », dit-il.

Quant à la propagation du virus à Rodrigues, Kailesh Jagutpal a fait ressortir que c’est « 100% Omicron ek propagasion bien vit ». Il a souligné que les cas dans l’île ont augmenté exponentiellement en très peu de temps. « Dan enn ti letan bokou dimoun finn infekte me ospitalizasion tre minim. Admision dan ICU li tre tre minim. Si ti ena ka sever dan Rodrig ti pou bizin mobiliz bokou resours », a-t-il ajouté. Il a aussi laissé entendre que sa version du statut Fully Vaccinated sera de mise à partir de ce samedi 19 février, comme précédemment annoncé par les autorités. « Mem enn dimoun finn teste positif, li ena 1 mwaedmi pou fer so Booster Dose », rappelle-t-il. « Al fer booster doz ek sa kapav anpes emerzans enn nouvo varian. Fode pa Moris vinn enn pei kot al gagn nouvo varian », dit-il.
Intervenant sur ce lancement des nouvelles IPC Guidelines pour les établissements de santé, il a souligné que les transmissions des infections sont possibles dans les centres hospitaliers, soit à travers les équipes médicales ou encore entre les patients.

« Il est important que nous ayons un guide clair pour définir comment empêcher cette transmission d’infections. Avec le Covid-19 on a repris en main l’IPC et nous avons obtenu la collaboration des médecins spécialistes et aussi des infirmiers pour mettre en œuvre ces protocoles. Les hôpitaux offrent divers services depuis l’étape néo-natale, des ICU ou encore dans les centres de dialyses. Avek sa bann guidelines la nou kapav anpes bakteri vin rezistan ek servi antibiotik ki pli for pou konbat zot », déclare-t-il. Il a mis en exergue que l’Organisation mondiale de la Santé a des Benchmarks et que Maurice serait en train de progresser depuis l’année dernière vers un meilleur système de santé publique.

En outre, le ministre de la Santé a appelé tous les acteurs du secteur de la santé publique à faire le meilleur usage possible des lignes directrices de l’IPC et a encouragé le personnel de santé à améliorer en permanence ses compétences et à parfaire ses connaissances dans son domaine d’expertise spécifique.

Qui plus est, Kailesh Jagutpal a parlé de la Journée internationale de l’épilepsie, célébrée chaque deuxième lundi de février, et s’est appesanti sur la nécessité d’un changement d’attitude à l’égard de ceux qui en souffrent. Il a rappelé que l’épilepsie ne devait plus être considérée comme une fatalité car la recherche médicale a mis au point des médicaments efficaces pour contrôler la maladie, et a souligné qu’un tel soutien était disponible dans tous les hôpitaux.

Le représentant de l’OMS à Maurice, le Dr Laurent Musango, a déclaré que les directives de l’IPC seraient utiles pour le pays car elles fourniraient un cadre qui soutiendrait le renforcement des services de santé, augmenterait la résilience et améliorerait la prestation des soins de santé. Il maintient que la mise en œuvre des directives était essentielle et recommande à toutes les équipes concernées dans les hôpitaux régionaux de s’engager dans l’application systématique de celles-ci.
Interrogé au regard des observations de l’OMS sur la situation sanitaire à Rodrigues, Laurent Musango a souligné que l’organisation mondiale ne sépare pas Rodrigues de Maurice et que les Rodriguais sont des parties prenantes de toutes les consultations sur les dispositions sanitaires.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour