Portrait : Raymond Levantard, artiste intuitif

Raymond Levantard, 34 ans, vogue à travers les différentes formes d'art. Se trouvant perpétuellement des défis à relever, il permet à ses travaux d’évoluer. Rencontré au Bactory, à Belle-Rose, où il partage un atelier avec Evan Sohun et Gaël Froget, entre autres. De : T.R

Raymond Levantard est en convalescence. Un pied blessé et un bras cassé lors d’un accident l’ont mis au repos forcé pendant deux mois. L’occasion pour lui d’apprendre “à ne rien faire”, lui qui consacre tout son temps à l’art.

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“Je gagne ma vie grâce à l’art. Je réfléchis à de nouveaux projets, de nouvelles collaborations, de nouvelles idées”, confie-t-il. S’il a rejoint ses camarades artistes dans le centre artistique qu’est le Bactory, c’est pour s’inspirer du drive qui résonne dans les lieux.

“Je suis venu ici au Bactory pour que je sois motivé à beaucoup travailler. Les gars ici bossent dur. Ça me donne beaucoup de courage, c’est mieux que de rester dans un coin tout seul.”

“J’ai choisi l’art”

Depuis 2015, l’habitant de Triolet s’est mis à son propre compte abandonnant un poste dans le design. “J’ai dû choisir, et j’ai choisi l’art, je me suis jeté à l’eau en me disant que dans 5 ans je serais autonome.”

Cette année-là, les évènements autour de l’art étaient nombreux, donnant un coup de projecteur au talent de Raymond Levantard. “Il y avait des évènements tels Porlwi by Light, The Eco Bridge Festival, Baz’Art. Il y avait une plateforme pour les artistes, j’ai eu l’occasion de montrer au public ce que je fais.”

Aujourd’hui, l’artiste gagne sa vie en vendant des tableaux, des dessins ou en réalisant des fresques. “Mo gagn enn mari nisa penn, mo bizin sa, se enn fason kot mo kapav sirviv, enn myayen evazion. Gramatin leve pa kone kouma pou fer pou fini le mwa, to gagn per. Me si to resi manz ar li e kone ki direksion to pe ale, to pu resi.”

“Guidé par mon instinct.”

Sans s’enfermer dans un style, il s’ouvre plutôt à nombre de styles tout en conservant sa propre identité. “Je puise mon inspiration de mon environnement et les choses qui m’arrivent et qui arrivent à mon pays. Je créé mon univers à partir de là. À la base mon art est intuitif, artistique, expressionniste, figuratif. Ça dépend du moment, c’est même spirituel. Mazik la arive kan to pe fer li. Pa rezilta final la me le proses la. Je me laisse guider par mon instinct.”

Dans sa quête de nouvelles aventures, il s’engage dans l’inconnu. “Je ressens le besoin de faire plusieurs choses à la fois, j’aime transposer des choses sur de nouveaux médiums, aller vers l’inconnu, apprendre des autres. L’année dernière j’ai fait des posters pour la première fois et j’ai réussi. Je le referais cette année fort probablement.” 

Plus de liberté.

De la même manière, il confie aller “dans une direction où j’ai plus de liberté. Là j’ai envie d’aller vers le lâcher prise, faire des performances artistiques en live, des résidences, collaborer avec des personnes qui évoluent dans d’autres types d’art comme la danse et le yoga entre autres.” À l’agenda, une exposition à la galerie Imaaya cette année et des participations à des projets internationaux si ses applications sont retenues.

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