- Des familles renvoyées des centres de refuge à 4h du matin
Les maisons de plusieurs familles dans différentes régions de l’île ont été endommagées lors du passage du cyclone Batsirai. Mais elles n’ont aucun endroit où se réfugier. Certaines d’elles ont été refoulées des centres de refuge ou renvoyées dès l’alerte cyclonique levée, à 4h jeudi matin.
La plateforme citoyenne Drwa A Enn Lakaz (DAL) lance un appel urgent aux autorités pour la mise en place de maisons-relais afin que ces familles puissent être accueillies en attendant de reconstruire les leurs.
DAL a adressé une lettre au Premier ministre adjoint et ministre du Logement, Steven Obeegadoo, avec copie au président de la république, Pradeep Roopun, au Premier ministre, Pravind Jugnauth, à la ministre de la Sécurité sociale, Fazila Jeewa-Daureeawoo, et à l’Ombudsperson for Children, Rita Venkatasamy, pour les avertir de la situation de ces familles sinistrées.
Delphine Ahnee, présidente de la plateforme, indique qu’une réunion d’urgence a été organisée à Cité Tôle, Malherbes, en collaboration avec d’autres Ong, suivant le “feedback” alarmant des membres dans plusieurs régions.
Elle fait ressortir que des familles, dont les maisons ont été endommagées par le cyclone Batsirai, et qui avaient cherché refuge dans les centres dédiés, ont été renvoyées chez elles à 4h du matin le 3 février, soit à la levée de l’alerte cyclonique.
« Alors qu’il faisait encore noir et que qu’il y avait encore des vents cycloniques, ces familles ont été renvoyées des centres de refuge avec leurs enfants. Ils n’avaient aucun endroit où aller, étant donné que leurs frêles maisons étaient détruites et qu’il y avait de la boue partout », ajoute-t-elle.
Les enfants ont été très affectés et traumatisés par cette terrible situation. C’est pour cela que l’Ong a aussi fait appel à l’Ombudsperson for Children afin qu’une solution appropriée soit trouvée pour leur sécurité, en attendant que leurs maisons soient reconstruites. DAL suggère au gouvernement de mettre en place des maisons-relais afin d’abriter les sinistrés, en attendant qu’ils puissent retourner chez eux.
« We seek your immediate intervention to find a place to accommodate these families and provide them with appropriate psychological assessment and help, so that they may recover from this distressing ordeal and rebuild their strength and dignity. These families will face an uphill battle in making their destroyed homes habitable again and will also require all the assistance they can get from the authorities, to make this happen », fait ressortir DAL dans sa lettre.
D’autre part, l’Ong réitère sa demande pour que la National Empowerment Foundation et la National Housing Development Company (NHDC) adoptent « une meilleure approche » en ce qu’il s’agit des logements sociaux, particulièrement concernant les familles dans la précarité. « Comme nous l’avons maintes fois fait comprendre à la direction de la NHDC, l’approche “one-size-fits-all” n’est pas adaptée à cette frange de la population », fait comprendre DAL, qui souhaite ainsi une réaction rapide des autorités face à cette situation, « surtout pour le bien-être et la sécurité des enfants ».