Les cultures aux champs affectées par au moins 50%, notamment, dans le Nord
La mercuriale demeurera dans le rouge jusqu’à l’arrivée de l’hiver austral en mai
La pomme d’amour à Rs 40.00 le demi-kilo, le lalo a Rs 60.00, le concombre à Rs 25.00 l’unité, le giraumon à Rs 40.00 la livre, le haricot vert à Rs45.00 : hier, samedi, à la foire de Plaisance, Rose-Hill, où les prix sont, en règle générale, très compétitifs, les produits maraichers étaient encore plutôt abordables. Et cela, même si les étalsétaient un peu dégarnis. Les maraîchers rencontrés expliquaient ces prix relativement stables par le fait que les produits en vente avaient déjà été récoltés avant le cyclone.
Mais ils soulignaient que d’ici une semaine, les prix qui seront affiches seront, au moins, le double de ceux d’hier. Ainsi, le week-end prochain, le pâtisson devrait se vendre à pas moins de Rs 50.00 l’unité, la tomate à environ Rs 120.00 le demi-kilo, le margoze à Rs 70.00 / Rs 75.00, le poivron à environ Rs 70.00 l’unité. D’autres produits comme le cotomili qui pousse, déjà, très difficilement en étépourraient simplement disparaitre des étals.
Si, par ailleurs, les produits maraîchers encore disponible hier, samedi, étaient généralement de bonne qualité, ceux qui seront en vente dans les jours prochains risquent d’être de bien moindre fraicheur.Le constat fait après les fortes intempéries associéesau passage du cyclone Batsirai laisse entrevoir des dégâts d’au moins 50% dans les champs. Parmi les produits les plus affectes figurent les piments, les brèdes tel le Tom Pouce, le chou-fleur, le chou, la pomme de terre, le haricot ou la pomme d’amour.
Outre les légumes, les vents forts cycloniques ainsi que les pluies abondantes ont aussi eu raison de fruits comme les mangues et les bananes de même que les longanes. Toujours selon le constat, si les cultures de la région sud ont été les plus épargnées, en revanche, les dégâts ont étéconséquents dans le Nord, Fait intéressant à noter, quand même : les pluies du cyclone ont été, plutôt, bénéfiques pour la canne à sucre, les cultures au champ n’ayant pas été grandement endommagées par les vents cycloniques.
Le pays étant, actuellement, en pleine saison cyclonique notamment caractérisée par des intempéries et une chaleur étouffante, les consommateurs devront vivre avec l’idée que les prix des produits maraichers seront dans le rouge pendant plusieurs semaines. Et comme chaque année, il faudra attendre les premiers jours de l’hiver austral vers début mai pour que la mercuriale des prix retourne en zone verte pour le plus grand plaisir des ménagères. L’hiver étant, en effet, réputé pour être la saison la plus propice dans la région pour la bonne pousse des légumes.
Durement affectés
Les planteurs sinistrés bénéficieront des Rs 600 millions débloquées par les Finances. Pour parer à toute pénurie, l’AMB importera certains légumes
Les planteurs des filières non-sucre enregistrés auprès du Small Farmers Welfare Fund (SFWF) figurent en bonne place des sinistrés de Batsirai qui pourront prendre avantage de l’enveloppe d’aide globale de Rs 600 millions débloquée par le ministère des Finances. De plus, la Banque de Développement (DBM) élaborera un nouveauRehabilitation Loan Scheme à l’intention de ces planteurs qui comprennent des cultivateurs de légumes, de fruits et de fleurs.
Dans le cas particulier des planteurs de légumes, il a aussi été décidé que le ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire mettra à leur disposition un total de 193 kg de semences de pomme d’amour, de haricot, de concombre, de courgette et de giraumon. D’autre part, en vue de parer à toute pénurie de certains légumes sur le marché, l’Agricultural Marketing Board (AMB) procédera a l’importation de 50 tonnes de carottes, de 2,5 tonnes de haricot et de 100 tonnes de choux.
Il est, de même, prévu que l’AMB recevra une cargaison de 1018 tonnes de pomme de terre importée ce mardi 8 février et une autre cargaison de716 tonnes de ce même produit le lundi 14 février. Il est à noter que, selon les relevés effectués, le passage de Batsirai, d’abord, dans les parages de Rodrigues n’a, fort heureusement, pas eu d’effets adverses sur le secteur agricole rodriguais.