Attentat à la pudeur : 3 ans de prison maintenus pour Christopher Youcouable

Les juges Benjamin Marie-Joseph et Véronique Kwok Yin Siong Yen ont rejeté l’appel interjeté par Christopher Youcouable, qui contestait sa peine de trois ans de prison infligée par le tribunal de Bambous pour attentat à la pudeur. Délit commis à Flic-en-Flac. Les juges ont trouvé que la Cour de première instance ne s’était pas trompée en rendant un jugement de culpabilité contre l’appelant et que la peine de trois ans de prison est justifiée.

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Christopher Youcouable contestait en appel sa peine de trois ans de prison pour avoir commis un attentat à la pudeur, en violation de l’article 249(2) du Code pénal. Devant le tribunal de Bambous, il avait plaidé non-coupable de la charge formelle. En appel, il avait déposé six points, dont le fait que le tribunal de Bambous n’aurait pas dû rejeter son alibi et aurait dû donner plus de poids à ses dépositions à la police et sa défense en cour. Et qu’il n’y avait aucune preuve médico-légale de son implication.

Lors de l’appel, l’avocat de l’appelant, Me Rama Valayden, s’était appesanti notamment sur l’alibi de son client, le jour des faits allégués. Christopher Youcouable avait expliqué qu’il s’était levé à 7h30 du matin et qu’il a passé toute la journée chez sa petite amie à Cité La Cure. Il avait expliqué que c’est son frère qui l’avait déposé chez sa petite amie.

Le tribunal de Bambous n’avait pas été convaincu de l’alibi déposé par l’appelant, du fait que le frère et la petite amie n’avaient pas été appelés à la barre pour témoigner dans ce procès et ainsi prouver les dires de l’appelant. La cour était ainsi arrivée à la conclusion que c’est bien l’appelant qui avait commis le délit d’attentat à la pudeur à Flic-en-Flac. Les preuves médico-légales n’avaient pas été considérées comme cruciales pour la poursuite dans cette affaire. Il y a eu aussi l’exercice d’identification comme sujet de contention. L’appelant devait faire part d’incohérences fondamentales relevées.

Or, les juges devaient trouver, de par les déclarations de l’appelant à la police, qu’il n’était pas contre un exercice d’identification direct, soit en face-à-face avec la victime, après qu’on lui a lu ses droits constitutionnels et communiqué les options dont il dispose. La défense avait aussi argué que la victime n’aurait pu avoir vu le visage de son agresseur et aurait pu avoir fait une erreur en l’identifiant.

La cour de première instance avait jugé crédible la version de la victime, soit qu’elle avait pu observer le visage de son agresseur pendant au moins cinq minutes et qu’elle avait pu apercevoir qu’il avait un tatouage au bras, ce qui lui avait facilité l’identification.

Les juges ont conclu que d’avoir vu une personne pendant cinq minutes ne se résume pas qu’à un « bref coup d’œil ». Les juges ont ainsi donné raison au jugement du tribunal de Bambous et ont rejeté l’appel de Christopher Youcouable. Ce dernier devra ainsi purger trois ans de prison pour son méfait.

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