Ce qui s’est passé en Cour Suprême mercredi dernier lors de débats de la pétition électorale de Jenny Adebiro contestant l’élection d’ Ivan Collendavelloo est, pour dire le moins, troublant. Depuis les dernières élections le Commissaire électoral n’a pas arrêté de proclamer que toutes les procédures électorales avaient été suivies a la lettre et que les législatives de 2019 avaient été « free and fair ». Il l’a répété avec tant de conviction qu’on avait fini par croire que les pétitions électorales, contestant les élections dans certaines circonscriptions, étaient surtout l’œuvre de mauvais perdants politiques n’arrivant pas accepter leur rejet par l’électorat. Il est vrai qu’il était difficile, pour ne pas dire impossible, de prouver que des « mardayes » pour reprendre un mot de pétitionnaire utilisé dans une autre élection, avaient eu lieu le jour des élections et pendant le comptage des voix. Plus les pétitionnaires protestaient, plus le Commissaire électoral persistait dans son affirmation et, avec le temps pris pour entendre les pétitions, on avait fini par se dire qu’il avait plus ou moins raison. Et puis est arrivé le coup de tonnerre de mercredi dernier établissant qu’il y avait eu des anomalies flagrantes dans 18 des 25 salles de comptage de la circonscription numéro 19. Mieux ou pire : dans trois des salles le nombre de votes comptés était supérieur à celui des bulletins alloués. Tous les détails des opérations effectuées dans chaque salle de comptage, lors d’une élection, sont soumis au bureau du Commissaire électoral après la proclamation officielle des résultats. A moins de plaider l’ignorance de ce qui se passe dabs son bureau, comme le ministre de la Santé, le Commissaire électoral ne pouvait pas ne pas savoir ce que son Ajoint a déclaré en cour mercredi dernier. Qu’il « y avait eu des irrégularités dans les countings rooms ou au lieu des 1200 bulletins autorisés il y en avait eu 1224 ou encore 1226. » Et malgré cette information le Commissaire électoral a maintenu que les élections organisées par son bureau en 2019 avaient été « free and fair. »
Tout cela est plus que troublant…
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Est-ce que quelqu’un pourrait expliquer comment le ministère de la Santé fait ses calculs pour organiser les séances de vaccination ? Je pose la question puisqu’il est évident que c’est après avoir menacé les Mauriciens d’interdiction de circuler s’ils n’avaient pas fait la troisième dose avant le 15 janvier , que le ministère s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas tous les vacciner. Malgré cela le ministère de la Santé a maintenu ses annonces menaçantes. Résultat : des centaines de mauriciens ont pris d’assaut les centres de vaccination aux quatre coins du pays, en formant des files d’attentes des heures avant leur ouverture. Et comme nous sommes dans la saison des pluies ces files, composées en majeure partie de personnes du troisième âge, ont fait queue sous le soleil ou la pluie. Avec le risque d’attraper la grippe – où un autre virus baladeur – en patientant dans des queues ou les consignes sanitaires étaient bien loin d’être respectées. Il est souvent arrivé que le stock de vaccin soit épuisé à la mi journée alors de centaines de personnes faisaient encore la queue. Il n’y a donc personne au ministère de la Santé capable de calculer combien de jours et de doses sont nécessaires pour vacciner tous les Mauriciens qui doivent impérativement faire une troisième dose pour respecter les directives du ministre ? Directives qu’il a répété, en conférence de presse, jeudi, alors que le lendemain le conseil des ministres allait étendre le délai pour la troisième dose au 19 février. Une fois de plus le ministre de la Santé a été démenti par le conseil des ministres. Cela devient une habitude d’autant plus qu’il n’hésite pas à se démentir lui-même ou à nier toute responsabilité dans ce qui se passe à son ministère. Il semble qu’au ministère de la santé, on préfère faire compliqué quand on peut faire simple. C’est aussi le cas du conseil des ministres qui a attendu la veille du délai, pour annoncer son report de plus d’un mois. Tout cela traduit un manque d’organisation qui dépasse l’entendement.
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