Hippisme – Saison 2022 : Départ le 19 mars, selon le MTCSL

Trente nouveaux seulement à ce stade

La saison hippique 2021 débutera selon le MTC Sports and Leisure le 19 mars et, d’ailleurs, l’entraînement des chevaux a déjà repris au Champ de Mars depuis mercredi dernier. Toutefois, si le calendrier provisoire a déjà été établi par le MTCSL, par contre, au niveau de la Horse Racing Division — qui, qu’on le veuille ou non, évolue toujours sous la tutelle de la Gambling Regulatory Authority, et ce, malgré toutes les promesses faites à cet effet au Parlement par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lequel avait parlé d’indépendance et d’autonomie —, c’est la confusion la plus totale, car c’est un fait qu’elle a pris du retard et l’on se demande si elle serait prête pour le grand départ.

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D’ailleurs, en annonçant qu’elle prenait l’organisation des courses en main, la HRD aurait dû s’occuper normalement de la préparation du calendrier de la saison 2021, mais force est de constater qu’elle n’a pas assumé ses responsabilités, car c’est le MTCSL qui s’en est chargé. Ainsi, celle-ci a prévu 40 journées sans la moindre trêve avec la journée de clôture fixée au dimanche 11 décembre.

30 nouveaux seulement sur place

Mais aura-t-on suffisamment de chevaux pour organiser 40 journées? Cette question est sur toutes les lèvres pour la simple et bonne raison qu’à ce jour, il n’y a que 30 chevaux qui ont été importés. D’habitude à cette époque de l’année, il y a généralement plus d’une centaine d’importations. Par ailleurs, toutes les écuries ont mis un certain nombre de chevaux à la retraite, ce qui fait que, globalement, la population des chevaux a grandement diminué, ce qui va bien évidemment impacter sur le niveau même de la compétition.

Pour revenir au retard concédé par la HRD, disons qu’il interpelle toute la communauté des turfistes. Nous sommes en mesure de dire que le MTCSL voulait clarifier plusieurs points avec la HRD depuis décembre dernier, mais à ce jour, il n’y a eu aucun contact direct ou indirect avec les deux parties. Au fait, il n’y a eu aucune réunion de travail et qui plus est la HRD n’a même pas encore été capable de présenter son équipe qui s’occupera des affaires courantes de l’organisation des courses, et encore moins l’équipe des Commissaires des courses qui aura pour tâche de veiller au bon déroulement de la compétition. Même ceux qui ont fait acte de candidature à la HRD sont dans le flou le plus complet et ne savent plus à quel saint se vouer pour obtenir des éléments de réponse à leurs nombreuses questions.
Wayne Wood dans sa tour d’Ivoire

Le patron de la HRD, Wayne Wood, est resté quant à lui très discret. On peut même dire qu’il s’est renfermé dans sa tour d’ivoire, car ceux qui sont proches de lui disent qu’il n’arrive pas à bouger le moindre pion sans l’aval du vrai patron de la GRA, Dev Beekharry, et comme ce dernier est au four et au moulin dans différents secteurs de l’économie mauricienne, il n’a pas suffisamment de temps pour se consacrer à l’industrie hippique.

Le MTCSL va-t-il se voir imposer une saison à huis clos comme en 2021? Voilà une autre question à laquelle le MTCSL et surtout les entraîneurs, les propriétaires et les turfistes n’ont pas la moindre réponse, d’autant que les mesures sanitaires ont été prolongées jusqu’à fin mars prochain, c’est-à-dire après le début de la saison. Quoi qu’il en soit, nombreux sont les propriétaires qui se disent prêts à faire leurs adieux au Champ de Mars, car l’évolution de la situation n’est pas à leur goût. Du reste, il y a une bonne partie qui a déjà pris ses distances, estimant que le jeu ne vaut plus la chandelle, surtout depuis que les stakes money ont été ramenés à leur strict minimum et que le contrôle des courses se fera par la HRD et non par le MTC, dont les compétences sont reconnues par les instances internationales.

Autre question d’actualité: qu’adviendra-t-il des bookmakers ? Auront-ils le droit d’opérer ou non ? Bien entendu, aucun bookmaker ne s’est plaint lors de la saison 2021 pour des raisons évidentes, mais le fait brutal est que la non-opération des bookmakers représente un gros manque à gagner non seulement pour l’État, mais surtout pour le MTCSL, qui accusera des pertes de plus de Rs 45 M cette année (alors qu’il tente de présenter un bilan de Rs 2 millions de profits en ignorant les dépenses des quatre premiers mois de l’année refilées au MTC).

Paris illégaux en hausse

Les bookmakers clandestins et les paris illégaux ont pris de l’ampleur. Durant les deux dernières saisons, et autant que nous sachions, ni la MRA ni la GRA, et encore moins la Police des Jeux ne semblent s’en soucier. Pour elles, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, ce que conteste avec force l’actuel président du MTC, Jean-Michel Giraud, qui, en passant, attend toujours sa Personal Management Licence que la GRA ne veut pas lui donner pour des raisons très obscures. La justice devra se prononcer sur cette affaire d’ici le mois prochain.

Autant dire — et c’était prévu depuis belle lurette — que la situation est très grave et si les autorités persistent à croire qu’elles peuvent garantir l’avenir des courses sans le MTC et le MTCSL, elles se trompent grossièrement. Il est certain que l’Australien Wayne Wood s’en est rendu compte depuis longtemps, mais comme il doit répondre personnellement à son chef hiérarchique Dev Beekharry, il ne peut malheureusement pas prendre les décisions qui s’imposent. Même s’il est le patron de la HRD, aux yeux du grand public, il n’est qu’un exécutant au service du board member Dev Beekharry.

Les prochains jours seront très importants, car le monde hippique attend avec impatience des éclaircissements de la HRD qui, visiblement, a du pain sur la planche et aura à mettre les bouchées doubles avant la date du grand départ (19 mars) annoncé par le MTCSL.

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