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Amputée des deux jambes : Kiara, 8 ans, le désir d’une vie normale par-delà la pauvreté

Kiara a 8 ans et elle a été amputée des deux jambes l’année dernière. Sa mère Jenny, élève seule se trois enfants dans des conditions difficiles. Bien que la précarité soit sa réalité, la jeune maman mène un combat permanent pour que sa cadette puisse mener une vie normale.

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Ballotée depuis des années dans plusieurs maisons, la petite famille habite, depuis quelques mois, dans un deux-pièces à Camp Le Vieux. À peine passons-nous la porte d’entrée que Jenny hèle sa fille. La maman tient absolument à nous présenter Kiara, une de ses plus belles fiertés. Aussitôt, une petite main écarte les rideaux séparant la chambre à coucher du salon. Puis, en reprenant appui sur ses deux mains pour se déplacer, elle vient s’installer près de sa mère. Cette dernière pose un regard affectueux sur sa fille, qui arbore un sourire éclatant. La fille de Jenny est née avec une malformation aux pieds. Elle n’a jamais été en mesure de marcher. En août 2021, Kiara a été amputée de ses deux jambes.

Le rêve de Kiara

Depuis, elle a reçu l’aide de plusieurs associations pour trouver un fauteuil roulant et une prothèse. “Kiara est une véritable battante dans l’âme. Elle a souvent été attristée par rapport à sa situation, mais a appris à accepter son handicap. Son plus grand rêve est d’aller à l’école”, raconte Jenny. Mais, par rapport à son handicap, c’était compliqué. Ce ne fut qu’après des mois de démarches que Kiara intégra l’école l’année dernière pour entamer, à 8 ans, sa Grade 1.

La petite fille a des rêves plein la tête. Elle confie vouloir devenir policière ou travailler dans l’administration d’une organisation qui vient en aide aux handicapés. Pour réaliser le rêve de sa fille, Jenny est prête à bien des sacrifices. Bien que ses moyens soient limités, quand les classes en présentiels étaient toujours d’actualité, la mère célibataire s’était toujours démenée pour payer un taxi à Rs 300 pour aller déposer et récupérer sa fille à l’école. “Kiara adore les études. Une fois, elle a fondu en larmes en apprenant qu’il n’y avait pas d’école pour cause de la Covid-19”. Désormais, avec les leçons en ligne, c’est volontairement qu’elle se met à sa table de bureau pour travailler.

Une mère courage

Jenny se bat au quotidien pour ses trois enfants. “Je ne dépense pas un rond pour me faire plaisir, car le plus important ce sont mes petits”. Elle a toujours travaillé très dur, que ce soit dans “lakour madam ou dan karo”. N’ayant personne pour s’occuper de sa cadette, elle n’est plus en mesure de travailler et vit avec la pension de Kiara. “C’est très compliqué de joindre les deux bouts entre les frais médicaux, le loyer à payer, les factures et trois enfants à nourrir”. Etant toujours mariée, ses deux autres enfants ne sont pas éligibles à une pension. Elle ne vit plus avec son époux depuis quatre ans. “Il ne donne pas un sou pour subvenir aux besoins des enfants. J’ai connu l’enfer avec lui. Même quand nous étions ensemble, j’ai toujours été soutenue par des associations caritatives, car il ne contribuait pas aux dépenses familiales. Tou so kas ti fini dan bwar”. Une fois que l’école aura repris normalement, Jenny souhaite trouver un emploi à mi-temps qui coïncide avec les heures de classes de Kiara. Elle dit être ouverte à toutes les opportunités.

Les enfants de Jenny ont souvent déménagé. Ce que souhaite par-dessus tout la mère de famille, c’est de trouver une maison convenable pour eux. La famille vit dans un espace restreint et partage une chambre à quatre. “Kiara devient grande et a besoin d’un espace adapté pour pouvoir se déplacer avec son fauteuil roulant et sa prothèse”. Elle lance ainsi un appel à toute personne qui aurait une maison à louer, d’une valeur de Rs 5000, dans les environs de Stanley, Trèfles, Camp-le-vieux ou Plaisance. Elle est joignable sur le numéro suivant : 54 72 08 76.

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