La Preneuse – Réseau de prostitution : Le couple de présumés proxénètes fait faux bond à un interrogatoire

Le couple de proxénètes présumés, soupçonné d’être à la tête d’un réseau de prostitution basé à La Preneuse, ne s’est pas présenté au bureau de la Criminal Investigation Division (CID) de Rivière-Noire lundi, où ils étaient attendus pour un interrogatoire. Le quartier général de la Western Division a informé les différentes unités en leur demandant d’interpeller les suspects, où qu’ils se trouvent. De plus, le Passport & Immigration Office (PIO) a été informé, car le dénommé Eddy, dénoncé par une Biélorusse (38 ans), est d’origine réunionnaise. La police appréhende qu’ils puissent quitter le pays.

- Publicité -

La police soupçonne le couple de faire venir des filles, surtout d’Europe de l’Est (Russes, Ukrainiennes, Biélorusses…), pour exercer comme escort girl ou s’adonner à la prostitution. Des filles qui, du fait de leur origine, attirent principalement des clients aisés. « En temps normal, des Ukrainiennes et des Russes viennent déjà travailler dans un club de strip-tease du littoral ouest. Cette boîte opère légalement et a l’autorisation de mener cette activité. Mais avec la pandémie, elle n’a plus opéré depuis presque deux ans », explique un enquêteur.

Une situation dont le couple de suspects aurait profité pour se faire de l’argent, n’hésitant pas à faire venir des étrangères pour travailler illégalement. « Le prix pour le service d’un escort girl pour une nuit démarre à Rs 10 000 », estime la police.
Le problème, c’est qu’une Biélorusse que le couple a fait venir pensait en réalité passer des vacances à Maurice. Lorsque les suspects l’ont contactée sur le réseau Telegram, en décembre, celle-ci croyait en effet que le couple était propriétaire d’un logement. Les suspects lui auraient dit qu’elle pouvait résider dans une chambre chez eux pour USD 50 (Rs 2 500) la semaine. Une aubaine dont la victime a profité.

La Biélorusse a donc acheté un billet pour Maurice, où elle est arrivée le 29 décembre dernier, avec, comme date de retour, le 2 février. Mais à sa venue, les présumés proxénètes ont confisqué son passeport. Après avoir été contrainte d’avoir des rapports sexuels avec un Mauricien le 5 janvier, la Biélorusse a décidé d’écourter son séjour. Elle s’est alors enfuie de la maison du couple et s’est rendue dans un hôtel de Trou-aux-Biches, avant de se tourner vers la police de la localité. Cette dernière l’a référée à la police de Rivière-Noire. Après avoir donné tous les détails de son périple, la victime a quitté Maurice en début de semaine.

La CID s’est rendue dans l’appartement où logent les suspects, mais celui-ci était vide. Le couple de proxénètes, dont seule l’épouse est Mauricienne, et les quatre filles, ukrainiennes et russes, qui résidaient également sur place, ont quitté les lieux pour une destination inconnue. Les enquêteurs pensent qu’ils pourraient être tentés de quitter l’île.
Concernant l’allégation de la Biélorusse, qui a déclaré que les suspects auraient « payé des policiers » pour mener leurs activités illégales, la CID de la Western Division estime que le couple lui a menti pour faire pression sur elle. L’enquête se poursuit sous la supervision du surintendant Bansoodeb, assisté de l’équipe de l’inspecteur Dowloll.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -