Les magistrats Kevin Moorghen et Keshri Soochit, siégeant en Cour intermédiaire, ont accordé le bénéfice du doute à Nelvin Sadayan, qui faisait face à une accusation formelle de viol devant cette instance. Raison invoquée : des versions incohérentes de la présumée victime, qui a mis à mal sa crédibilité.
Le délit aurait été commis en janvier 2018. La victime avait expliqué que le viol avait été commis dans un lieu désert, ne comprenant que buissons et champs de cannes, à 200 mètres d’une route principale. Elle explique que c’est lorsqu’elle empruntait ce sentier qu’elle a été agressée sexuellement par l’accusé, qui l’avait forcée à la suivre vers des buissons pour assouvir ses pulsions. Pendant son agression, dit-elle, elle aurait tenté d’appeler son époux par téléphone, mais en vain.
L’accusé pour sa part avait nié les faits, avançant qu’ils avaient eu des rapports consentis, et ce, à plusieurs reprises en 2017. Il avait aussi soutenu que le jour des faits allégués, ils avaient bien eu des relations sexuelles consenties.
Quand la présumée victime a été contre-interrogée en cour, elle avait alors indiqué, pour la première fois, que l’accusé l’aurait menacée avec un cutter, l’empêchant ainsi de crier au secours. Mais les magistrats, après avoir pris note des différentes versions de la victime, devaient y trouver de sérieuses incohérences. Déjà du fait que, dans sa déclaration à la police, la présumée victime avait dit s’être débattue et avoir crié, sans faire mention d’un cutter.
Les magistrats n’ont en outre pas trouvé plausible que la victime ait pu utiliser son téléphone et appeler son mari alors qu’elle se faisait agresser sexuellement. Raison pour laquelle ils ont décidé d’accorder le bénéfice du doute à l’accusé, rejetant de fait l’accusation de viol qui pesait contre lui.