Les centres de jeunesse de Bambous et de Tamarin avaient donné rendez-vous aux jeunes de leurs régions en cette fin d’année pour une initiation en ligne aux soins esthétiques. L’objectif de ce projet, a expliqué Steeve Gungadin, Senior Youth Officer au ministère de la Jeunesse, était de provoquer un déclic parmi les jeunes sur la possibilité d’exploiter ce secteur dans une optique professionnelle. C’était l’occasion aussi de mettre l’accent sur l’importance des soins corporels et l’hygiène du corps.
Le premier jour, les jeunes ont pu assister à une démonstration sur les nettoyants pour visage et sur l’application du masque facial. Le lendemain était consacré aux soins des pieds, à la manucure et à l’onglerie, aussi connue comme le Nail Art. Et le troisième jour était réservé à la coiffure. Les préposés du centre ont pleinement contribué au projet en se présentant comme les modèles pour les démonstrations. Mélina Rungen et Anaïs Russie étaient les personnes-ressources à cette occasion.
Le ministère de l’Autonomisation des jeunes a voulu, à travers ce projet, encourager ces derniers à acquérir de nouvelles compétences. D’autres projets de ce genre, tels qu’un atelier de peinture sur toile et t-shirt sont en préparation. Les centres de jeunesse de Bambous et Tamarin espèrent pouvoir relancer le projet Beauty Culture en présentiel, c’est-à-dire en réunissant les participants et les personnes-ressources dans un même lieu où il y aura plus d’interactions et de partage.
Bridget Fidèle, habitante de Cité La Ferme, était parmi la cinquantaine de personne qui a bénéficié de ce cours. Cette élève du collège Devton n’a pas pu poursuivre ses études après avoir réussi à ses examens du School Certificate. « J’ai toujours pensé qu’un jour je vais faire carrière dans le domaine de l’esthétique. Et quand Steeve Gungadin, le Senior Youth Officer, attaché au centre de jeunesse de Bambous m’a approché pour de séances de formation en ligne en “Beauty Culture”, je n’ai pas hésité une seule seconde. Je dois dire que j’aime tout ce qui a trait au maquillage, à l’esthétique, aux soins de la peau (élimination des cellules mortes, entre autres). »
Bridget croit dur comme fer qu’il y a des perspectives d’emploi dans ce secteur. « Bann zen fi ti toultan pran swin zot vizaz, zot fizik. D’autant plus qu’elles sont accros aux réseaux sociaux. Elles sont très bien informées des dernières tendances », dira la jeune fille. Cette dernière ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Prendre soin de soi est dans l’air du temps. Cela ouvre en même temps des débouchés. »
Annaouelle F., habitant Bambous, non loin du centre de jeunesse, est très satisfaite de la manière dont les formatrices leur ont appris les techniques de base appliquées à la profession. « On a pu avoir accès à une formation sans nous déplacer. Cette formation nous encourage à devenir des professionnelles de la beauté. Je souhaite qu’il y ait un suivi car nos moyens financiers nous empêchent d’aller plus loin dans ce domaine », confie-t-elle.