C’est avec Un flamboyant Père Noël de Fabienne Jonca et Iloe que Clémence Soupe a lancé, depuis une semaine, son projet de diffusion de livre audio. L’album pour enfants peut dorénavant s’écouter à travers la voix de Tico Soopaya et d’une mise en musique signée Kan Chan Kin.
Dévoreuse de bouquins depuis toute petite, la jeune femme de 28 ans a trouvé dans les livres audio “une nouvelle façon de consommer la lecture”. L’idée de fonder sa propre entreprise de diffusion de livre, Les Sons de l’encre, lui est venue après qu’elle ait suivi les deux éditions du Festival du Livre audio organisées par La plume de paons et l’Institut Français de Maurice : “J’ai vu qu’il y avait un moyen d’aller encore plus loin dans cette démarche culturelle et de permettre à plus de personnes de voyager et de découvrir autrement un livre en se laissant porter par une voix” indique-t-elle. Comme il existe déjà de nombreux moyens d’écouter des livres audio, Clémence Soupe était bien décidée à se différencier. C’est ainsi qu’elle imagina son concept axé uniquement sur la littérature mauricienne : “Mon but est de rendre les livres et les auteur(e)s locaux plus accessible aux personnes.”
L’idée a aussitôt séduit l’Institut Français de Maurice, qui collabore avec Clémence Soupe en lui donnant accès à leur culturethèque (bibliothèque numérique), et en mettant la jeune femme en contact avec plusieurs maisons d’éditions. Parmi, l’Atelier des Nomades, de Corinne Fleury, qui a cédé à Clémence Soupe les droits de trois livres : Un flamboyant Père Noël, Vent d’Est, de Gabrielle Wiehe, et Contes de l’île Maurice de Shenaz Patel et Sebastien Pelon. Se rajoutera par la suite les éditions l’Harmattan avec Le journal d’une vieille folle d’Umar Timol.
Pour découvrir cette sélection de livres en version audio, il suffit de s’abonner à la culturethèque de IFM.
Comédienne et art-thérapeute de profession, l’intention de Clémence Soupe ne s’arrête pas à la diffusion de livre audio. À travers Les sons de l’encre, elle espère transformer son projet culturel et littéraire en un projet inclusif et social. À ce propos, elle confie : “Il n’y a pas que les auteur(e)s qui seront mis en avant car je met aussi un point d’honneur à travailler uniquement avec les voix de comédiens et comédiennes mauriciens, de tout enregistrer dans un studio à Maurice”.
Très prochainement, elle compte donner un accès gratuit de Les Sons de l’encre à l’association Lizie dan la main. Un crownfunding est actuellement en cours à travers Small Step Matter afin que des sponsors viennent la soutenir à faire progresser ce projet-pilote de diffusion de livre en audio.