Un rêve devenu réalité à la veillr de Noël pour neuf familles des maisons du village intégré de La Valette. Elles ont toutes obtenu leur titre de propriété après avoir réglé leurs dettes à la National Empowerment Foundation (NEF) qui est sous la tutelle du ministère de l’Intégration sociale et de la Sécurité sociale.
La cérémonie de remise des contrats et des clés a eu lieu lundi au siège de la NEF, rue La Poudrière, en présence de Fazila Daureeawoo, ministre de l’Intégration sociale, de la Sécurité sociale et de la Solidarité nationale, de Yudisteer Munbodh, secrétaire permanent à la Sécurité sociale et de Jean-François Chaumière, Chief Executive Officer à la NEF. Ces neuf familles occupaient des maisons à La Valette depuis 2008.
Bayroo Shameena Bibi Zuleida, qui habite La Valette depuis 12 ans, fait parmi de ceux qui ont reçu leur contrat lundi. « Mo tre satisfe ki mo finn gagn kontra. Mo kapav viv pli trankil aster avek mo fami. Tou kitsoz ariv so ler. Avan ti mwin disipline. J’ai beaucoup changé ces derniers temps. J’ai fait beaucoup de sacrifices pour payer mes dettes. Je récolte les fruits de mes sacrifices aujourd’hui. Mo krwar kan ou ena volonte ou kapav transform ou lavi. On doit avancer. »
Shameena balaie d’un revers de main les critiques sur ce quartier. « Emmenez-moi dans un coin à Maurice où les jeunes éprouvent des difficultés pour se procurer de la drogue synthétique. Il y a des fléaux partout. Laissez-nous vivre en paix. Qu’on cesse de critiquer à longueur de journée sans apporter de solutions valables ! » Elle dit souhaiter que les autorités trouvent une solution durable pour les habitants de ce quartier qui est desservi par quatre bus par jour. Ceux qui doivent rentrer plus tôt chez eux l’après-midi doivent effectuer une marche longue de quatre kilomètres. « Komien tan pou ale koumsa ? » se demande-t-elle,
Keeseea Gungabissoon habite chez sa belle-mère Tama Parmotee, à La Valette. Cette dernière souffre d’un handicap depuis quelle a fait un AVC. « Mo belle-mère n’avait pas un endroit fixe où habiter avant de venir à La Valette. Elle a attendu longtemps pour avoir son contrat. Elle est heureuse d’avoir pu trouver un endroit où vivre paisiblement sa retraite », dit Keeseea.