Raj Dayal, 72 ans, est décédé ce dimanche. L’ex-commissaire de police et ex-ministre de l’environnement a été terrassé par une crise cardiaque, selon les premières informations recueillies.
Raj Dayal a été nommé commandant du SMF en 1986 puis commissaire de police en 1994. En 1997, une commission d’enquête est mise en place sur la corruption au sein de la police et il a été suspendu en tant que CP. En 1999, la commission remet son rapport accablant. Dayal refuse de démissionner. En 2000, à la suite d’un Conseil constitutionnel, il est démis de ses fonctions.
Dix-huit ans après sa révocation comme commissaire de police, l’ex-ministre de l’Environnement, Raj Dayal, avait obtenu Rs 15 millions de l’État. C’est à la suite d’un commun accord entre le représentant de l’État et le sien que Raj Dayal a accepté cette somme.
Pour rappel, Il a été nommé ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Gestion des catastrophes et des plages en décembre 2014 avec le retour du MSM au pouvoir.
Moins de 15 mois plus tard Raj Dayal, a dû démissionner alors qu’il est pointé du doigt dans une possible affaire de corruption.
En effet, l’homme d’affaires Patrick Soobhany s’est rendu à l’ICAC pour porter plainte contre l’ancien ministre. L’homme d’affaires a également produit un enregistrement des discussions qu’il aurait eues avec Dayal dans le bureau de ce dernier. Au cours de la conversation entre deux hommes, une voix attribuée à Dayal par l’homme d’affaires, a demandé 52 ballots de poudre colorée (utilisée pour le festival Hindu Holi) à distribuer pour le festival qui s’est tenu jeudi. La voix dit que ces balles coûtent Rs 50 000 chacune.
À la suite de la diffusion et de l’enquête de l’ICAC, le Premier ministre Sir Anerood Jugnauth a demandé à son ministre de se retirer le même jour, pour ce qui est devenu l’affaire Bal couleur. Lors d’une conférence de presse, Raj Dayal avait déclaré qu’il quittait son poste ministériel affirmant qu’il « avait été piégé ». Le « timing » de ces révélations, qui coïncidait avec la reprise du Parlement avait conduit Raj Dayal à prétendre qu’il était victime d’un complot .
Il était reproché à l’ancien député de la circonscription numéro 9 Flacq/Bon Accueil, d’avoir le 22 mars 2016, sollicité une gratification de Patrick Soobhany en échange d’une licence EIA, soit, l’Environmental Impact Assessment à Gros-Cailloux alors qu’il occupait le portefeuille de ministre de l’Environnement.
Le procès qu’intente l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) contre Raj Dayal pour « bribery by public official. » était actuellement en cours et l’ex Ministre et ex CP et son avocat Me Panglose multipliaient les recours pour faire stopper le procès jusqu’à récemment.