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Entrepreneuriat –  Double Life Mauritius : Une seconde vie aux vêtements et accessoires

La 8ème édition pop-up de Double Life Mauritius, boutique de dépôt-vente basée à St-Pierre, s’achève ce mercredi. En un an d’existence, le trio Julie Philogene et les soeurs Diane et Lena Lautenberg a réussi le pari de proposer chaque mois, pendant 5 à 10 jours, une nouvelle collection de vêtements de seconde main à sa clientèle. Ce projet d’entrepreneuriat en sustainable fashion a pour mission de limiter le gaspillage et de permettre aux gens de revendre des pièces qu’ils ne portent plus.

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A.R-M.

Des pièces de vêtements de marques locales ou internationales que vous ne portez plus dorment dans votre garde-robe. Ils sont de bonne qualité, peuvent plaire à d’autres et vous rapporter de l’argent. C’est sur le principe que fonctionne la boutique dépôt/vente de Double Life Mauritius. Lancées par Diane et Lena Lautenberg et leur amie d’enfance Julie Philogene en novembre 2020, les 8 éditions de pop-up organisées jusqu’ici ne cessent d’attirer une clientèle intéressée par le sustainable fashion, connu comme la mode durable ou mode éco-responsable. En effet, Double Life Mauritius n’est pas un magasin ordinaire. On y trouve majoritairement du seconde main ainsi qu’une petite portion d’invendu ou des fins de stock de quelques marques locales. Chaque début de mois, le magasin opère pendant 5 à 10 jours avec une nouvelle collection.

Ce projet a débuté il y a trois ans. Avec sa soeur Lena, Diane Lautenberg a d’abord lancé une plateforme D & L pour organiser des ateliers et mener des campagnes sur les réseaux sociaux dans le but d’éduquer les gens sur la mode dite éthique. Un mouvement écologique que les jumelles ont elles-mêmes découvert au hasard en regardant le documentaire True Cost sur Netflix qui relate du coup réel des vêtements en prenant en compte l’aspect social et environnemental : “Nous étions un peu les premières à parler de ça à Maurice. Et franchement, rien ne nous prédestinait à travailler dans la mode en sachant que nous n’avons aucun background en retail.” 

Cette mission leur mènera à voyager à Hong Kong et en Afrique du Sud pour voir ce que les autres faisaient avant de revenir à Maurice et proposer des solutions différentes. Diane Lautenberg explique : “Nous avions surtout réalisé qu’il y avait un énorme besoin au niveau des vêtements qui sont souvent chers à Maurice. Ma soeur et moi, par exemple, nous avons fait énormément de vide-greniers pour payer nos voyages et ce dont nous avions besoin. Mais souvent, nous étions très frustréew de vendre de belles pièces pour deux sous” .

En parallèle, Julie Philogene, leur amie d’enfance, finissait ses études en Australie. Et là-bas le sustainable fashion était déjà le mainstream. Du coup, à son retour, les amies en ont discuté et ont décidé de se lancer dans cette nouvelle aventure de Double Life. Dès la 1ère édition de vente de vêtements seconde-main en novembre aux Allées d’Helvetia, la communauté ayant suivi D&L a répondu présente à cet autre alternatif de vente et d’achat de vêtements et accessoires. Après une 2ème édition, en à peine trois semaines, l’équipe de Double Life a pris la décision de développer davantage son projet de pop-up en optant pour un magasin à St-Pierre.

Alors que la 8ème vente s’achève le stock commence déjà a entré pour le début de l’année prochaine. Les fondatrices et gérantes sont satisfaites de proposer aux Mauriciens une autre façon de faire du vide-dressings avec en bonus un réel recours en terme de revenus. Pour adhérer à ce rendez-vous shopping éco-responsable mensuel, rien de bien compliquer. Il suffit de s’inscrire, puis de déposer les articles en bon état au magasin.

L’équipe de Double Life procède à un tri, fait une estimation, avant d’envoyer un contrat à la personne avec les prix fixés et les conditions de participation au pop-up. Une fois le contrat approuvé et signé, il faut s’acquitter d’un paiement de frais de participation en fonction du montant des articles. Et ce n’est qu’après la vente que l’individu touchera ses gains sur lequel est prélevé une commission. En cas de non-vendu, il y a deux options : récupérer ou donner à des associations charitables. Diane Lautenberg précise “Les articles ne restent pas en magasin après le pop-up car tous les mois c’est une nouvelle collection. Ce, dans le but de permettre à un maximum de personnes participer et de changer de stock.”

Double Life Mauritius n’est définitivement pas en concurrence avec les autres magasins ou designers : “Nous proposons une mode circulaire où chaque déchet textile, invendu ou autre est réintroduit dans le circuit sous forme de nouvelle ressource,’’ conclut Diane  Lautenberg. Les prix sont abordables et commencent à partir de Rs 300.

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