Le Monetary Policy Committee de la Banque de Maurice maintient à 1,85% le taux directeur. Le gouverneur de la Banque centrale, Harvesh Seegolam relève que l’économie nationale fait preuve d’une meilleure résilience et la réouverture complète des frontières nationales a donné une impulsion au secteur du tourisme avec des effets d’entraînement positifs sur d’autres secteurs économiques.
« Le climat économique reste élevé dans le pays à la suite du déploiement de solides programmes de rappel de vaccin », dit-il en faisant état d’un taux de croissance de 5% pour cette année.
Passant en revue la situation économique, Harvesh Seegolam note que le secteur des exportations présente des perspectives plus prometteuses que l’année dernière, bien que les perturbations de l’offre et les pénuries de main-d’œuvre, jugées plutôt temporaires, gênent les entreprises par rapport au rythme des commandes.
« Nous sommes à un stade où l’économie se redresse, mais elle n’a pas encore atteint son niveau d’avant la pandémie » , concède-t-il. Avec l’ouverture des frontières nationales sans restriction en octobre 2021, le secteur du tourisme a pris de l’ampleur en novembre 2021. De janvier à novembre de cette année, Maurice a accueilli environ 130 000 touristes, la France et le Royaume-Uni parmi les principaux marchés.
La performance du secteur manufacturier est considérée comme étant très encourageante, aidée par l’amélioration de la demande extérieure, qui se situe déjà au-dessus des niveaux d’avant la pandémie. D’autres secteurs économiques clés, notamment les services financiers, la construction et les technologies de l’information, contribueront positivement à la croissance.
L’inflation à Maurice a jusqu’à présent été alimentée par des chocs d’offre transitoires, en particulier des coûts de fret plus élevés, des prix plus élevés de l’énergie, des denrées alimentaires et d’autres produits de base, estime Harvesh Seegolam.
Le gouverneur estime que la Banque de Maurice a géré la situation de liquidité excédentaire en roupies afin de s’assurer que les rendements à terme restent dans le corridor des taux d’intérêt. La Banque Centrale demeure déterminée à poursuivre une gestion active des liquidités afin d’assurer des conditions appropriées à mesure que la reprise économique prend de l’ampleur.
La Banque compte maintenir un régime de taux de change flottant. « Cela se reflète dans les mouvements des taux de change de la roupie qui continuent de refléter les fluctuations entre les principales devises sur les marchés internationaux ainsi que les conditions du marché intérieur influençant la liquidité de la roupie par rapport au dollar », fait-il comprendre.
Les réserves du pays en devises étrangères sont de 8 milliards de dollars à la fin de novembre 2021, représentant 19,7 mois d’importations.
Le secteur bancaire est resté résilient face aux chocs économiques réels causés par la pandémie. Les résultats du dernier exercice de test de résistance, basé sur les données de septembre 2021, suggèrent que le secteur bancaire maintient toujours des coussins de fonds propres et de liquidité prudents pour être en mesure de résister à tout choc potentiel à l’avenir.