Les syndicalistes se rejoignent pour dire que la compensation salariale de Rs 400 et Rs 500 n’est pas suffisante. Ils se sont exprimés au terme de la rencontre tripartites, ce jeudi 9 décembre.
Si pour certains ces sommes sont « acceptables », d’autres estime que le gouvernement n’a pas pris en compte l’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs ces derniers mois, dans le sillage de la pandémie.
« Sekter prive ti kapav vinn avek enn ogmentasion desan kot travayer kapav viv », a soutenu Haniff Peerun, président du Mauritius Labour Congress (MLC).
Pour le syndicaliste Atma Shanto, cette somme n’est « pas suffisante ». « Nous avons proposé une politique de rattrapage qui n’a pas été prise en compte par le gouvernement », déplore-t-il.
Clency Bibi, de la General Workers Federation, affirme que c’est « une somme de Rs 1 160 » qui avait été réclamée au gouvernement, et ce, baser sur le coût du panier de la ménagère.
« Nous savons que la situation économique est difficile », a-t-il souligné, mais il est d’avis que le gouvernement aurait pu faire « plus d’effort » au vu de la cherté de la vie. « Ce sont les travailleurs qui paient les frais de la Covid-19 », observe-t-il.
Radhakrishna Sadien, président de la State and Other Employees Federation, appuie également son point sur la perte du pouvoir d’achat qui a suivi les nombreuses augmentations du prix des commodités de base.
« Les travailleurs, les pensionnaires ont connu une érosion du pouvoir d’achat. Dans le contexte de la pandémie, les travailleurs ont dû faire face à des dépenses supplémentaires. Le gouvernement aurait pu faire plus d’effort sur la compensation salariale et il faudra venir avec des mesures additionnelles pour soulager davantage les travailleurs », a-t-il déclaré.