– Les conseillers dénoncent un gaspillage de fonds aux dépens d’autres projets
Des conseillers du district de Flacq ont déposé une motion de censure contre le Chairman Ravi Jugoo, hier. Les décisions du président du conseil de district de Flacq continuent d’attirer de vives critiques. Ces conseillers demandent au Chairman de soumettre sa démission.
Lors d’une réunion du conseil la semaine dernière, les conseillers ont exprimé leur désaccord de la décision d’allouer un budget de Rs 40 M à un seul village, soit Camp-Ithier. Les agissements du Chairman, élu au village de Belle-Mare et qui donnerait priorité aux projets dans certains villages ciblés, sont mal vus depuis quelque temps par les conseillers qui estiment que le fonds aurait pu être utilisé pour l’aménagement des infrastructures manquantes dans d’autres villages laissés pour compte.
L’on note que les villages tels que Mare-la-Chaux, Quatre-Cocos, Belle-Mare figurent toujours sur la liste prioritaire quand il s’agit de projets importants. « Chairman la guet zis so bann vilaz ek so bann dimoun », déplorent les représentants du “village council”. Ainsi, Rs 40 M ont été décaissées pour deux principaux projets dans la circonscription No 9, soit à Camp-Marcelin et Camp-Ithier, Rs 20 M pour la construction d’un incinérateur et Rs 20 M pour la construction d’un “village hall” respectivement.
Les conseillers sont ainsi remontés contre cette décision. « Il y a d’autres projets bien plus importants dans les autres villages. Chaque fois, ce sont les mêmes qui bénéficient des avantages. Chairman pe travay zis dan so vilaz », disent-ils. Ces conseillers font, par ailleurs, ressortir que la circonscription No 10 a obtenu Rs 50 M pour des projets dans tous les villages indistinctement alors qu’au No 9, ce sont Rs 40 M pour deux villages seulement.
« Des conseillers du district de Flacq ont déposé une motion de censure contre le Chairman Ravi Jugoo et ils demandent à ce dernier de soumettre sa démission. Une réunion spéciale est prévue dans les jours à venir. C’est une politique de deux poids, deux mesures qui perdure et entre-temps, c’est le développement des villages qui souffre », soulignent les activistes.