Economie : la réussite dans l’industrie du cuir avec le Filao Group

Appelée à devenir un pilier de l’économie comme le secteur du textile, l’industrie du cuir rapporte gros. Et un des groupes locaux qui s’est bâti une réputation solide depuis plus de 45 ans est le groupe Filao. Situé à Riche-Terre, le groupe est l’un des deux unités qui fabriquent des produits spécifiques pour de grandes marques internationales.

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Ces trois unités, soit Filao, Covertech et Longchamp sont regroupés en un seul espace à Riche-Terre sous le nom de Leatherland. « C’est un complexe dans lequel il y a un ensemble d’entreprises dans le métier du cuir véritable. Ces entreprises sont dans le domaine du cuir depuis plus de 45 ans. Nous sommes la première entreprise à s’installer dans la zone industrielle de Riche Terre », explique Marday Venkatasamy, directeur du groupe Filao, lors d’une visite du lieu mercredi matin qui, a permis de découvrir le travail de haute qualité et de grande précision qu’effectuent assidûment les quelque 800 employés, dont la plupart des femmes. Ces trois compagnies sont dans la fabrication de divers types de produits.

Ainsi, Filao est engagée dans la production de bracelets, de montres fabriquées par les plus grands producteurs mondiaux. Filao emploie, à ce jour, plus de 350 personnes. Elle se spécialise dans la fabrication des bracelets de luxe. La valeur de ses exportations est de Rs 200 millions. Cette entreprise a nécessité des investissements de plus de Rs 200 millions au fil des années.

Mais pour Marday Venkatasamy, malgré les longues années dans ce secteur, aujourd’hui, il faut fabriquer selon les normes. Il se réjouit que Filao soit reconnue comme un Recognised Supplier et détienne aussi la certification Smeta à quatre piliers. « Le respect de l’environnement, de la vie sociale, de la santé et la sécurité ainsi que l’éthique sont importants pour les marques avec lesquelles on travaille », dira-il.

Lors de cette visite, le cuir avec lequel travaille Filao a été présenté. Étant donné que le produit fini doit répondre aux normes exigées, une petite tâche sur le cuir pourra suspendre son utilisation. Toutefois, Filao a deux types de clients. Certains bracelets en tissu sont aussi fabriqués. Ces bracelets sont des clients étrangers et dans les magasins spécialisés, les autres produits assortis avec le bracelet sont vendus. Marday Venkatasamy a fait ressortir que 200 000 bracelets sont fabriqués chaque année. Il mentionne également le fait qu’auparavant, Filao produisait 200 000 bracelets par semaine. « Au fil des 46 ans, nous avons dû produire 200 millions de bracelets », précise-t-il.

Se basant sur le savoir-faire du cuir, la compagnie Covertech Internationale a été créée depuis quelques années. Cette entreprise qui est une joint-venture entre la France et Maurice fabrique des “articles of displays”, soit des décors sur les valises spécialisées et la valorisation des bijoux. À ce jour, les décors ont été fournis pour 10 000 valises. Ces décors sont fabriqués en tissu importé. Ces Articles of Displays animent aussi les vitrines des bijoutiers et joailliers connus. Ces articles sont fabriqués en cuir, en similicuir ou en tissu.

Covertech emploie environ 200 personnes et son chiffre d’affaires est d’environ Rs 200 millions. Selon Marday Venkatasamy, la compagnie possède son atelier de menuiserie pour la fabrication des supports en plastique ou en bois. Les machines utilisées, dit-il, sont sophistiquées et utilisent le laser. Une quinzaine de personnes opèrent cette entreprise.

La société Longchamp, qui n’est pas sous la tutelle du groupe Filao, se situe à Leatherland. Le directeur soutient que la compagnie est un locataire du groupe. De ce fait, elle se trouve sur le même site. Longchamp est à Maurice depuis environ 30 ans, et emploie une centaine de personnes. La valeur de ses exportations est de Rs 50 millions. Des investissements de Rs 10 millions ont été nécessaires pour cette compagnie.

Au total, Leatherland regroupe 650 personnes et la valeur de ses exportations est de Rs 300 millions. « Le secteur des montres et du cuir est résilient », dit-il prenant l’exemple du groupe Filao qui existe depuis 45 ans, et travaille dans la discrétion.

Le groupe Filao comprend des employés qui ont fait une longue carrière. Les produits sont exportés vers les États-Unis, la France, la Suisse, Hong Kong. Le groupe Filao est à la recherche d’environ 100 personnes à employer. Marday Venkatasamy se réjouit que les commandes reviennent de « manière forte » envers Maurice. Ces commandes sont petites, et pour lui Maurice est bien positionnée pour cela.

Faire du cuir un pilier économique
Cette visite a aussi été effectuée par le ministre de l’Activité économique, Sunil Bholah, qui souhaite que le cuir devienne un pilier de l’économie à travers les efforts qui sont fournis. Avec le nombre d’opérateurs actuels dans le secteur, il estime que d’autres opérateurs seront incités à intégrer ce secteur. Pour que l’expertise soit obtenue, il demande d’aller vers des joint-ventures avec des étrangers. « Il faut importer le savoir-faire pour apprendre », déclare-t-il. Il se réjouit que l’entreprise ne compte aucun employé étranger. La fidélité des employés locaux, dit-il, est due à l’environnement de travail qui prévaut. De plus, les commandes, ajoute-t-il, continuent d’être obtenues par la compagnie.

Selon Sunil Bholah, depuis le Covid-19, des acheteurs se sont tournés vers Maurice mais le manque de capacité de Maurice n’a pu respecter ces commandes. Le manque d’espace, de matières premières et de travailleurs a été le facteur. Toutefois, pour les clients fidèles, les commandes ont été respectées. Sur la question de manque de travailleurs dans le secteur manufacturier, le ministre soutient que la demande des travailleurs étrangers est faite par des entreprises. Il avance qu’il faut un équilibre entre ces travailleurs et la santé de la population.

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