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Euro : Italie-Espagne et Angleterre-Danemark, ballon rond et carré d’as

Italie en pleine renaissance contre Espagne en reconquête, Angleterre à domicile contre Danemark aux dents longues, l’Euro tient les têtes d’affiche de ses demi-finales mardi et mercredi à Londres (23h00), épilogue alléchant d’un tournoi toujours perturbé par le Covid-19.

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« Football’s coming home » (« Le football revient à la maison »)… Aux abords du mythique stade londonien de Wembley, il va falloir habituer son oreille à ces quelques mots à la gloire de l’équipe d’Angleterre, tantôt chantés, tantôt braillés, mais toujours scandés avec fierté par les supporters des « Three Lions », qui rêvent tout haut d’un premier titre continental.

Pour ces retrouvailles entre le ballon rond et le pays qui l’a codifié, il vaut mieux ne pas rater le rendez-vous de la finale, dimanche (23h00), et cela passe par un succès face à la sélection surprise de l’Euro, le Danemark.

Les Danois font chavirer l’Europe dans l’émotion à chacune de leurs apparitions, entre un jeu léché et séduisant et une solidarité sans égale, née du drame évité par leur meneur de jeu Christian Eriksen, victime d’un accident cardiaque lors de son premier match, à Copenhague, devant son public.

« On joue avec (Eriksen) sur la poitrine, et il mériterait d’être là. On lutte toujours un peu avec ça, mais le rendre fier ça nous rend heureux », résume le milieu Thomas Delaney, buteur en quart contre la République tchèque (2-1).

– « Nuits difficiles » –

Devenu le chouchou de tout le continent, le Danemark prie pour rééditer l’incroyable scénario de 1992, lorsque Peter Schmeichel et consorts avaient remporté le titre après avoir été repêchés à la dernière minute après l’exclusion de la Yougoslavie…

Paradoxalement, les Danois disputent leur quatrième demi-finale d’Euro et sont plus expérimentés à ce stade de la compétition que l’Angleterre, battue lors de ses deux précédentes demi-finales, en 1968 et 1996.

« Ces dernières années, on a dû souffrir et on a eu des nuits difficiles, des prestations décevantes. Mais aujourd’hui, on a beaucoup de foi et les joueurs voient ce qui est possible », assure le sélectionneur anglais Gareth Southgate.

Des nuits difficiles, l’Espagne et l’Italie en ont partagé quelques unes depuis plusieurs années, avant de se retrouver mardi (21h00). Absente du Mondial-2018, la Nazionale est en reconquête, quant à la Roja, trois fois sacrée à l’Euro (1964, 2008, 2012), elle veut renouer avec sa gloire passée, neuf ans après le dernier triomphe de la génération magique des Xavi et Iniesta.

C’était déjà contre l’Italie, à l’époque, et la finale avait tourné à la démonstration offensive espagnole (4-0).

– Variant Delta –

En 2021, les noms sur la feuille de match sont moins ronflants, mais c’est aussi parce qu’elle est insouciante que l’Espagne de Luis Enrique est dangereuse, dans le jeu – 5-0 contre la Slovaquie, 5-3 après prolongation contre la Croatie – comme aux tirs au but, exercice couronné de succès en quarts face à la Suisse (1-1 a.p., 3-1 t.a.b).

L’Italie, championne d’Europe 1968, dispose aussi de sa génération montante et d’un patron fédérateur, en la personne de Roberto Mancini.

« Cela fait plusieurs mois qu’on parle de cette équipe de manière positive, il faut féliciter les joueurs pour cela, car on vient de loin et on continue de progresser », a-t-il savouré après le quart de finale remporté contre la Belgique (2-1).

Après ce match référence, les partenaires de Lorenzo Insigne surfent sur une série d’invincibilité de 32 matches, un record pour la Nazionale, mais ont perdu, sur blessure, l’une de leurs cartes maîtresses, le latéral Leonardo Spinazzola.

Wembley sera donc l’antre de tous les rêves, l’épilogue de cet Euro atypique dans 11 villes d’Europe, où quatre pays-hôte se retrouvent en demi-finale d’un tournoi rattrapé par les considérations politiques et sanitaires.

Jusqu’à sa clôture, dimanche soir, la compétition sera accompagnée du spectre de la pandémie. Après avoir causé son report d’un an, le Covid-19 suscite la controverse autour des craintes d’un brassage de populations à Londres, dans une ville touchée par le virulent variant Delta.

C’est dans ce contexte que plus de 60.000 spectateurs s’amasseront dans les travées du « temple du football », au grand désarroi de responsables européens tels qu’Angela Merkel et Mario Draghi.

Rassemblements sous vigilance renforcée en tribunes, affrontements sous haute pression sur la pelouse… La route vers la finale s’annonce sinueuse !

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