L’Université de Maurice franchit une nouvelle étape dans ses partenariats à travers la signature d’un protocole d’accord avec la Chambre de Commerce et d’Industrie (MCCI). Cet accord, à plusieurs volets, devra permettre aux deux institutions de créer une synergie dans le travail et de mettre sur le marché des diplômés ayant les compétences nécessaires pour répondre à la demande.
Cet accord a été signé hier au siège de l’UoM, à Réduit, en présence de l’équipe dirigeante de l’institution et de représentants de la MCCI dont le secrétaire général, Yousouf Ismaël. Abordant en toile de fond la situation de l’économie mondiale de ces derniers cinq ans, il met l’accent sur le fossé entre l’industrie et le secteur de l’éducation tertiaire. « Nous devons répondre à ce problème et créer une culture de la recherche et de l’innovation », met-il en exergue. Ainsi, des solutions pour des problèmes locaux pourront être trouvées. Il déplore néanmoins la disparité entre les deux instances lorsqu’il s’agit d’élaborer des propositions pour le budget.
Énumérant les travaux effectués à l’UoM, Dhanjay Jhurry, vice-chancelier, avance qu’on ne peut produire des doctorants qui ne trouvent pas de travail ou sont trop qualifiés. Pour lui, il faut élaborer des plans pour que les doctorants puissent aller dans l’industrie et résoudre des problèmes réels.
« C’est l’une des façons de transférer la connaissance », dit-il. Et d’ajouter que ce sera une solution gagnante des deux côtés. Le transfert de la technologie est aussi un sujet important. Mentionnant un rapport où Maurice est mauvais élève sur ce plan, il demande qu’une attention y soit accordée. En ce sens, il cite l’exemple de certains pays qui arrivent à attirer des multinationales. « Les pays africains arrivent à le faire mais pas Maurice », fait-il ressortir, avant d’estimer qu’il est temps de développer un écosystème à ce sujet. Une plateforme entre les deux institutions est un souhait du vice-chancelier. Ceci permettra de faire des propositions concrètes pour le budget. Une plateforme numérique pour la promotion de la recherche et le partage des informations est aussi préconisée par le vice-chancelier. Il déplore que les recherches effectuées à l’UoM ne soient pas assez connues et que peu de personnes en sachent vraiment. Cette collaboration, dit-il, devra être revue chaque six mois pour déterminer les progrès accomplis.