L’inquiétude gagne les employés de la Mauritius Port Authority (MPA) face à ce qu’ils considèrent comme « l’inaction » du management, suite aux cas détectés de tuberculose sur leur lieu de travail.
« Nous ne sommes pas rassurés, personne ne l’est », déplore Jean-Yves Chavrimootoo, négociateur de la Marine and Other Staff Union.
A cet effet, de nombreux employés refusent de se rendre à leur poste par crainte de contamination.
Jean-Yves Chavrimootoo indique que, depuis le 12 janvier, le syndicat réclame des dépistages, et ce, après qu’un employé contaminé a été hospitalisé début janvier à la Chest Clinic de l’hôpital de Poudre d’Or.
« Le management n’a rien pris au sérieux. Ils ont traité ce cas avec beaucoup de légèreté », déplore-t-il.
Le négociateur explique également qu’il y a eu « plusieurs requêtes » du syndicat afin que les employés soient testés dans les plus brefs délais. « Il y a une centaine de personnes dans plusieurs départements qu’il faut tester tout de suite », affirme-t-il.
Pour l’heure, ajoute-t-il, deux employés, ayant été « en contact direct » avec le premier patient infecté, n’ont été soumis à « aucun dépistage » ni traitement. « Il est possible que cette bactérie circule depuis un mois », estime le syndicaliste.
Une lettre a été envoyée par le syndicat, le jeudi 4 février, au ministère de la Santé et à celui du Travail en vue d’obtenir des éclaircissements, notamment quant aux mesures prises pour protéger les employés.
Commentant cette affaire hier, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a expliqué que le patient hospitalisé à la clinique de Poudre d’Or y a été admis à la suite d’examens. Six de ses collègues ont été testés positifs à la tuberculose.
Toutefois, il affirme que ce ne sont « pas des cas actifs » et, de fait, « ils ne nécessitent pas d’admission à l’hôpital ». Malgré tout, poursuit le ministre, ils sont « soumis à un traitement ».