La Journée mondiale de la religion a été marquée dimanche dernier par une matinée de réflexion organisée à l’International Bahai Center, à Belle-Rose, sur thème de la famille. Cette célébration a bénéficié de la participation du Conseil des religions, dont les membres étaient présents. Dans un discours prononcé à cette occasion, l’abbé Philippe Goupille, président du Conseil des religions, a souligné que « la religion a une part importante à jouer pour bâtir notre unité nationale en temps de crise ».
Pour Philippe Goupille, la passivité n’est pas une vertu religieuse. « La tâche des religions, notre mission commune, consiste à travailler de sorte de faire des hommes et des femmes responsables, à les sortir de ces attentes passives de solutions toutes faites qui ne règlent rien. Il n’est de progrès réels que par la volonté de chacun, de chaque groupe, de se prendre en charge, de construire l’avenir, solidairement », dit-il.
Avant de poursuivre : « En dépit de ce que pensent certains, la passivité n’est pas une vertu religieuse. Être religieux n’est pas se limiter à quelques pratiques rituelles, mais chercher à éclairer des lumières de la foi tous les aspects de l’existence humaine. C’est se confronter à l’inquiétude et aux nouveaux problèmes nés des changements, par une recherche et une information vraie, par une réflexion commune sérieuse, par une action qui, peu à peu, apporte une réponse et fait grandir l’humain. »
Il a par ailleurs estimé que c’est au sein d’une famille unie que se développent l’amour, le service et toutes ses vertus « pour défendre les bonnes décisions qui nous rapproche de Dieu ». Selon lui, « le problème est qu’on observe que ce lien familial est en souffrance, de même que le tissu social ». Il a également exprimé sa confiance aux jeunes, estimant que les « excès de certains d’entre eux ne doivent pas cacher la générosité du plus grand nombre ».
« Lorsque des activités exigeantes leur sont proposées, les jeunes peuvent donner le meilleur d’eux-mêmes », dit-il. Dans ce contexte, l’abbé Goupille a accueilli favorablement la création, dans plusieurs établissements scolaires, d’un National Forum of Students, qui créent selon lui un espace de liberté pour les jeunes de notre société. « Les jeunes doivent s’exprimer et donner le meilleur d’eux-mêmes », insiste-t-il.
Durant cette matinée, l’égalité des genres ainsi que la présence des femmes dans la famille ont été marquées par des danses. Yovania Dechtiar, du centre Bahai, a également insisté sur le rôle de la famille dans la société.
À noter que la Journée mondiale de la religion a été inspirée des Bahais, et a pris de nos jours une dimension internationale. Le but de cette journée mondiale est d’attirer l’attention sur l’harmonie des principes spirituels et l’unité des religions du monde, tout en soulignant que la religion mondiale est la force motrice de l’unité mondiale.