Les Kistnen’s Papers feront l’objet d’une enquête de la police aux termes de la section 74 de la Representation of the People Act. Ainsi, la Commission électorale a pris la décision de saisir la police du dossier des dépenses électorales sans limite des élus de L’Alliance Morisien de Quartier-Militaiure/Moka (No 8), en l’occurrence le Premier ministre, Pravind Jugnauth, la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, et le ministre du Commerce, Yogida Sawmynaden. C’est ce que confirme le commissaire électoral, Irfan Rahman, dans une communication officielle, hier soir, à Ashok Subron et Stefan Gua de Rezistans & Alternativ suite à la demande de ces derniers formulée en début de semaine.
Cette décision fait suite à une réunion de la Commission électorale et de l’Electoral Supervisory Commission, hier, sur les détails des Kistnen’s Papers publiés dans la presse, dont Le Mauricien en primeur et Week-End. De son côté, l’Electoral Supervisory Commission, dans un communiqué disséminé par le Government Information Service, note que « the Commission has been informed of the reply made by the Electoral Commissioner to the letter of Rezistans ek Alternativ, and of his decision to refer the matter to the Commissioner of Police, for any investigation the latter considers necessary into any suspected electoral offence. The Commission is in agreement with this decision of the Electoral Commissioner ».
Auparavant, l’Electoral Supervisory Commission, après analyse des faits, attire l’attention sur les différentes dispositions en vigueur régissant les dépenses des candidats lors des élections générales, notamment les articles 4 et 9 du Code of Conduct publié officiellement en octobre 2019 pour les besoins des législatives du 7 novembre 2019, notamment :
« CAMPAIGN AND ELECTION EXPENSES
« 4.1 All candidates undertake to keep their election finances and expenses transparent and within the limits provided for by law.
« 4.2 They shall at all times bear in mind the consequences of not observing the provisions governing the authorized amount of election expenditure, and in particular the criminal sanctions for non-compliance
« 4.3 They renounce any resort to underhand means to disguise such expenses or to use illegitimate means to obviate or circumvent the relevant provisions of the law. »
L’Electoral Supervisory Commission se fait fort de rappeler les recommandations du rapport Sachs, soit la Commission on Constitutional Reform de 2001/02 à l’effet que « this is [expenditure by third parties on behalf of a candidate] a big hole in the law and in fact makes a mockery of the whole issue of placing ceilings on expenses …. »
Le Select Committee sur le financement des partis politiques datant d’octobre 2004 avait également préconisé un Revamping of the Electoral Supervisory Commission, notamment que « the role of the ESC should be reviewed and strengthened to cater among other things for: (a)receiving and making available for public inspection, disclosable donations, and annual accounts reported to the Electoral Supervisory Commission by registered political parties; (b)investigating the financial affairs of the political parties to ensure compliance with disclosure rules on party funding; and (c)receiving, scrutinizing and investigating accounts of general election expenditure by registered political parties and third parties.”
Kistnen’s Papers : Enter la police à la requête de la Commission électorale
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