La nominée politique de L’Alliance Morisien et proche collaboratrice de l’ancien Deputy Prime Minister et leader du Muvman Liberater, Christelle Sohun, a été entendue “under warning” par des officiers de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), hier, dans le cadre de la Saint-Louis Gate, avec notamment la bombe à retardement de Rs 700 millions. Les enquêteurs de l’ICAC s’intéressent au rôle qu’aurait joué la principale intéressée compte tenu de sa position comme membre de l’Independent Review Panel.
En effet, après les élections de décembre 2014, Christelle Sohun avait été placée sur ce panel chargé d’arbitrer les contestations autour des contrats publics alloués. D’ailleurs, c’est elle qui a approuvé en avril 2016 le rejet de la demande des soumissionnaires contestataires qui étaient montés au créneau pour contester le choix de la firme danoise Burmeister & Wain Scandinavian Contractor. Christelle Sohun avait, par la suite, quitté ce poste pour être ambassadrice de Maurice en Australie jusqu’en début d’année. La nominée du Muvman Liberater a cédé son poste à Marie-Claire Monty avec le nouveau mandat de l’alliance MSM-ML et devait poser ses valises à Berlin avant l’éclatement de l’affaire Saint-Louis, entraînant la révocation d’Ivan Collendavelloo du cabinet ministériel de Pravind Jugnauth.
Par ailleurs, le Project Planner du Central Electricity Board, Rakesh Dhununjoy, était attendu ce matin en compagnie de son homme de loi pour connaître les dessous techniques de cet exercice d’appel d’offres en pour l’allocation de ce contrat du Saint-Louis Redevelopment Project, qui est passé de Rs 3,6 milliards à Rs 4,3 milliards en l’espace de quelques mois entre 2014 et 2015. Le technicien du CEB devrait vraisemblablement être interrogé sur les contacts entre le CEB et les Danois de BWSC en prélude de l’allocation de ce contrat avec en toile de fond les allégations que le “tender” en question avait été taillé sur mesure. Affaire à suivre…