Les affaires vont mal chez Iqbal Manjoo Co Ltd, au point où les directeurs de la compagnie ont fait savoir que même avec s’ils contractent des emprunts auprès d’institutions bancaires, cela ne résoudra pas leurs problèmes de liquidités. Ces derniers ont fait part de cette situation au Redundancy Board (RB), où ils ont signifié leur intention de se séparer de huit employés.
A l’appel de l’affaire hier, ils ont expliqué au vice-président du RB, Bernard Marie, que « les affaires vont mal » et qu’il est difficile de poursuivre leurs opérations dans ces conditions, car la location des bâtiments pour abriter des magasins de vêtements, de rideaux et de revêtement de sol coûte cher, ajoutant que le salaire est impayé à ces employés depuis au moins trois mois. Ils devaient affirmer que les employés de la compagnie comprennent la situation et savent que les ventes ont chuté. Ajoutant que les propriétaires de ces bâtiments ont accordé à la compagnie un délai pour payer la location.
Après avoir écouté les arguments avancés par les directeurs de la compagnie, le vice-président du RB devait faire savoir que selon les dispositions de la loi, une entreprise ne peut mettre à la porte ses employés pour des raisons économiques jusqu’au 31 décembre prochain. Si ladite compagnie persiste sur cette voie, elle aura alors à indemniser ses employés à raison de trois mois de salaire par année de service, sans compter que les directeurs de la compagnie risquent aussi de payer des amendes et d’écoper d’une peine d’emprisonnement.
Le vice-président du RB a par ailleurs déclaré que la compagnie doit suivre les procédures établies par la loi, c’est-à-dire chercher un financement soit auprès de la Banque de développement de Maurice, soit de la State Investment Corporation, voire auprès de la Mauritius Investment Corporation. Ce n’est qu’en cas de refus de la part de ces institutions pour lui accorder un financement que la compagnie peut revenir devant le RB. Entre-temps, si les employés souhaitent trouver un compromis à travers un accord avant la prochaine session du RB consacrée à cette affaire, prévue pour le 23 septembre prochain, l’affaire sera alors retirée.
Le vice-président de la RB a demandé à la représentante des travailleurs de se faire représenter par un syndicaliste ou un homme de loi si elle ne connaît pas les procédures à suivre. La même demande a été formulée aux directeurs de la compagnie. Cette dernière réalise actuellement un chiffre d’affaires de Rs 4 millions annuellement. Le vice-président de la RB a ainsi demandé aux représentants de l’entreprise de produire les documents relatifs aux chiffres d’affaires intérieurs de la compagnie lors de la prochaine session.