Une charge provisoire de Money Laundering a été retenue contre Bertrand Lagesse, représentant de Burmeister and Wain Scandinavian Contractor (BWSC), qui a comparu en Cour intermédiaire ce vendredi 4 septembre dans le cadre de l’enquête sur le St-Louis Gate.
Arrêté par la commission anticorruption, qui l’avait convoqué dans la matinée, Bertrand Lagesse a obtenu la liberté conditionnelle en cour après avoir fourni une caution de Rs 300 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 2 millions.
A savoir que Bertrand Lagesse est le premier suspect à être inculpé à Maurice dans le cadre de la St-Louis Gate.
Sa prochaine comparution a été fixée au 3 février 2021.
Pour rappel, le samedi 27 juin, Bertrand Lagesse avait été interrogé par la commission anticorruption. Pour cause, BWSC a reconnu avoir exercé des « pratiques corruptrices » auprès de haut officiels mauriciens dans un contrat relatif à la centrale thermique de St-Louis.
La veille, soit le vendredi 26 juin, sept descentes simultanées de la commission anticorruption avaient eu lieu aux locaux, bureaux et domicile de Bertrand Lagesse.
Les limiers s’étaient également rendus aux locaux de BWSC et ceux de la compagnie Pad Co, de même qu’au domicile de son directeur ainsi qu’au domicile d’un employé du CEB.
Des pots-de-vin sont soupçonnés d’avoir été remis à de haut officiels mauriciens en vue de favoriser BWSC dans un exercice d’appel d’offres pour le développement de la centrale thermique de St-Louis.
La firme danoise avait averti la Banque africaine de développement (BAD), bailleurs de fonds de ce projet de développement, des « pratiques corruptrices » impliquant ses employés – certains d’entre eux ont été renvoyés et d’autres remis à la police.
Après enquête, la BAD transmis une partie de ses findings au bureau du Premier ministre. Le chef du gouvernement devait révoquer son Vice-premier ministre et ministre de l’Energie, Ivan Collendavelloo, cité dans le rapport soumis par la BAD.
Plus de détails de cette affaire dans l’édition du Mauricien du 4 septembre.