Existence étalée sur Facebook, elle ne peut s’en empêcher de prendre en photo sa propre personne: moi au resto, moi en auto, moi en bâteau, moi au bureau, moi avec un masque, moi sans masque. Elle aime bien s’affichée sous ses meilleurs jours. En profile et dans une belle lumière. C’est aussi sa façon d’être présente dans ce monde et de se valoriser aux yeux des autres.
Mademoiselle Tout le Monde s’interroge sur la grande problématique de l’époque : On en est où avec ce problème de pollution? On file le bébé à la prochaine génération et on fait comme si l’on était au courant de rien ou on fait un geste pour la nature. Il paraît que l’écologie est très tendance. Elle s’intéresse beaucoup à la protection des girafes et ne regarde que des documentaires animaliers à la télé.
Elle a vu que « consommer bio » est devenu tendance au supermarché. Elle paye certes plus chère mais c’est pour le bien de la planète. Un jour ses enfants lui diront merci pour ce sacrifice… Pas le temps de rêvasser davantage, la circulation semble avoir avancé de plusieurs pouces. Les embouteillages du matin, rien de tel pour bien commencer sa journée. Ce sera rebelote cet aprèm, avant de rentrer chez elle flétrie d’épuisement, les nerfs en boule et la faim au ventre.
Beaucoup ont repris leur habitudes de consommateurs, là, où elle s’est arrêtée avec le Coronavirus. Et, on rattrape le temps perdu comme l’on peut. La lutte contre la pollution n’est pas gagnée. Elle ne semble pas être la priorité des priorités de nos honorables dirigeants et de leurs followers. Pourtant l’eco-politics pourrait constituer un bon bassin dans lequel puiser un électorat. Et cela, Joana l’a compris.
C’est à se demander si nos honorables représentants ne devraient pas (dans le futur) envisager de consulter régulièrement la population via un média social. Ceci pour tendre vers d’avantage de démocratie et de transparence. D’autre part, on pourrait se demander dans quel mood sont ceux qui décident de notre avenir et de celui de nos enfants.
Ceux-là se volent dans les plumes, se donnent en spectacle au sein de notre auguste assemblé. Nous rions par moments, parfois, jaunes. Beaucoup de spectacles se jouent, sous nos yeux ébahis, à coup de milliards de roupettes. Qu’y pouvons-nous au juste? Manz pistas guet sinema pendant que notre pognon servirait peut-être les visés pas très orthodoxes de certains.
Entre-temps, dans le monde, des robots productivistes remplacent les humains (fatiguables) dans les fastfood branchés. Le monde a changé après la pandémie. Nous entrons de plain-pied dans une nouvelle ère. Celui de l’intelligence artificielle nous évitant de trop solliciter nos pauvres petits neuronnes… mais nous nous égarons. Revenons à nos moutons, brebis et autres cabris…
Où sont donc passé le bon sens écologiques de ceux qui, quelques semaines de cela, furent confinés et ne juraient que par la protection de la nature et de l’environnement ? Faudrait peut-être maintenant mener le combat sur un terrain juridique pour, par exemple, éviter les embouteillages monstres aux abords des temples de surconsommation. Ne parlons pas de l’énergie ni du temps perdu à savoir comment arriver à l’heure, surtout si l’on habite Capharnaüm et les régions avoisinantes.
Vous n’êtes pas sans savoir que la guerre contre le trafic de drogues est perdue. Je ne vous parlerais pas non plus du trafic d’influence ni de justice à vitesse variable. Il y a ceux qu’on électrocute avec un tazzeur pour arracher des aveux et d’autres qui se feraient livrer leurs commandes en cellule. Ce ne sont là que des failles dans le système. Tous le monde en parle mais bon… On pourrait cependant se demander si la culture du « marday » et du « kass fan » ne seraient pas ancrées dans nos mœurs?
Affaire de vie ou de mœurs
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