Un premier avion transportant des Européens, environ 200 employés et leurs familles, vers la Chine après des semaines de confinement a décollé vendredi soir de l’aéroport allemand de Francfort.
A l’arrivée à Tianjin, au sud de Pékin, « nous nous attendons à avoir de très longs contrôles, une prise de température, des tests sur le corona, sur les anticorps et nous devrons ensuite être quatorze jours en quarantaine », a raconté avant son départ Bernd Poth.
Cet homme qui s’occupe du contrôle de la qualité chez Audi, une filiale de Volkswagen, était une des rares personnes présentes dans la salle des départs du Terminal-1.
Comme les autres passagers présents à bord de cet avion-charter, dont le vol est géré par la compagnie aérienne allemande Lufthansa, Bernd Poth était revenu en février de Chine avant que ce pays ne ferme ses frontières.
« Nous ne sommes pas préoccupés par la sécurité, mais nous sommes un peu inquiets à propos de la quarantaine, nous ne savons pas ce qui nous attendra là-bas », a quant à lui lâché Alexander Ophoven, qui travaille dans la fabrication de composants dans l’industrie aéronautique.
Jusqu’à la dernière minute, « on ne savait pas si cet avion partirait ou pas », a-t-il ajouté.
Début avril, les vols internationaux à l’arrivée et au départ de la Chine sont tombés à environ 1% du niveau d’avant l’épidémie. Mais à compter du lundi 1er juin, la limite passera de 134 à 407 vols par semaine, loin des quelque 9.000 de la période ayant précédé la propagation du Covid-19.
Un deuxième avion partira de Francfort pour Shanghaï le 3 juin.
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