- Beaucoup de tests expédiés vers d’autres pays pour un approfondissement
Plusieurs laboratoires médicaux exercent leurs activités sur l’ensemble de l’île au service des patients qui choisissent le privé pour effectuer leur bilan de santé. Les examens, qui sont prescrits chaque année pour ces milliers de personnes, sont un élément essentiel du processus de soins, et participent à 70% des diagnostics. Or, durant la période de confinement, ces laboratoires ne sont plus ouverts.
Une décision qui pénalise certes des patients qui doivent faire des bilans de santé tous les 15 jours. Dans ce cas, ils n’ont d’autre choix que de se tourner vers les laboratoires des cliniques privées qui, eux, offrent ces services pour un tout autre tarif. Nombreux sont les Mauriciens qui se rendent au quotidien dans les laboratoires d’analyses médicales de l’île pour des tests sanguins ou autres bilans prescrits par leur médecin. Certains le font sur une base mensuelle alors que les femmes enceintes ou les patients atteints de cancer doivent impérativement effectuer des tests importants chaque semaine. La fermeture des laboratoires depuis la période de confinement pose un véritable problème pour ces personnes.
Celles ayant les moyens se tournent vers les laboratoires des cliniques privées alors que les autres attendent toujours la réouverture de ces centres d’examens pour leur bilan de santé. « C’est risqué car depuis 20 jours nous ne pouvons effectuer des tests. Il y a des analyses qui doivent être faites chaque semaine. Nous ne pouvons même pas nous tourner vers le public et les tests sont bien plus chers dans les cliniques », témoignent certains. Or, les laboratoires estiment, eux, qu’il est « bien plus prudent » de ne pas opérer durant cette période de confinement pour éviter tout contact avec les gens. Ils soulignent que, bien souvent, des personnes viennent en grand nombre tous les jours pour faire leur bilan de santé et que cela comporte un risque.
Par ailleurs, ils font ressortir que certains examens médicaux nécessitent l’intervention des laboratoires d’autres pays et que des échantillons sont alors envoyés à l’étranger, comme aux Etats-Unis, en Afrique du Sud ou en Inde pour des analyses approfondies. « Mais avec la fermeture des frontières, nous ne pourrons définitivement pas envoyer ces tests. Nous avons jugé qu’il était mieux de rester fermer durant cette période », indique-t-on