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(Hippisme) Pour permettre aux palefreniers de travailler : 2000 paires de gants, 300 « hand sanitizers » et 250 masques aux palefreniers

En cette période de confinement, les choses se passent différemment au Champ de Mars, où le début de la saison 2020 a été repoussé pour justement respecter les décisions prises par le gouvernement afin de freiner la propagation du coronavirus qui, on le sait, a déjà fait des morts et plus de 100 contaminés. D’abord, il est bon de souligner que le Mauritius Turf Club a été l’un des premiers à réagir lorsque les deux premiers cas de positivité avaient été déclarés en renvoyant ses employés non essentiels à la maison alors que la décision de confinement n’avait même pas encore été prise.

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04Le MTC a pris un certain nombre de décisions après consultation avec l’Association des entraîneurs, dont le président est Patrick Merven, et les chefs palefreniers. Il est important de faire ressortir que le MTC gère une industrie qui n’est pas semblable aux autres sur bien des points, car il ne peut bien évidemment pas fermer ses portes et renvoyer ses employés à la maison en attendant le feu vert du gouvernement pour une reprise. En effet, il n’y a pas que les employés, car il faut aussi s’occuper de ceux qui sont considérés comme l’âme de cette industrie, les chevaux, qui sont au nombre de 450 qui doivent être entretenus quotidiennement.

Et c’est là où se complique la situation, car pas tous les palefreniers sont disposés à jouer le jeu en cette période difficile car, disent-ils, ils ne sont pas en sécurité. Pourtant, selon nos informations, le MTC leur a fourni tous les équipements nécessaires pour assurer leur sécurité : gants, sanitizers et masques. Il nous revient que, dans un premier temps, le MTC a distribué 2000 paires de gants, 300 hand sanitizers et 200 masques. Le MTC attend une autre livraison et d’ici deux jours, de nouveaux équipements seront livrés à ceux concernés par le biais de leur entraîneur.

« Nous avons fait tout cela car nous sommes conscients que les palefreniers doivent se protéger ,comme l’ont souligné nos experts de la santé. Nous avons fait ce qu’il fallait faire et nous prenons pour témoins les entraîneurs ainsi que les chefs palefreniers. Malgré le contexte difficile et une situation peu ordinaire, nous avons mis en place un plan de travail avec des responsabilités bien définies à chacun de nos employés qui, grâce à la permission des autorités, ont pu remplir leurs fonctions », nous a déclaré un responsable du MTC.
Celui-ci a ajouté : « Il était impossible d’arrêter l’entraînement des chevaux, car il faut savoir que ces derniers étaient fin prêts pour débuter la saison 2020.

Les arrêter soudainement leur aurait causé de graves problèmes de santé, car ils auraient pu avoir des coliques ou encore développer des laminitis. Avec le renvoi du coup d’envoi, les entraîneurs ont été contraints de revoir la nourriture de leurs chevaux. Pour leur bonne santé et leur bien-être, nous sommes condamnés à les garder à l’entraînement, et c’est la raison pour laquelle ils sont mis au travail tous les jours. Et là je tiens à remercier tous ceux qui se lèvent tous les matins pour apporter leur aide et leur contribution afin que la machine puisse tourner en attendant que la situation revienne à la normale. Je pense non seulement aux palefreniers, aux entraîneurs et aux jockeys et apprentis. »

Bien-être du cheval

Notons que le vétérinaire en chef du MTC, Marie Claire Domaingue, avait déjà attiré l’attention de tous ceux concernés sur la question par le biais d’un communiqué sur les besoins fondamentaux pour le bien-être du cheval, à savoir distribuer une alimentation en quantité suffisante et adaptée, subvenir à ses besoins et laisser à sa disposition de l’eau propre et fraîche à volonté, assurer une litière propre et en quantité suffisante pour son confort et lui donner finalement un exercice physique quotidien. Le début de la saison hippique était programmé pour le 21 mars 2020. Ainsi, les chevaux à l’entraînement étaient prêts pour courir. Les chevaux de courses reçoivent une alimentation très riche basée sur leurs besoins et étaient au pic de leur condition (galops poussés). Ainsi, Marie Claire Domaingue avait dit que pour le bien-être des chevaux, l’entraînement ne pouvait cesser de façon brutale. Les chevaux sont confinés dans des boxes et doivent impérativement être sortis tous les jours pour faire de l’exercice. Sinon, ils risquent des ennuis graves de santé tels que les coliques et les fourbures qui sont mortelles. Elle avait également donné des conseils sanitaires très stricts aux employés, plus particulièrement aux palefreniers.

Mais il y a des palefreniers qui disent que le MTC n’a pas pris les précautions nécessaires ? « C’est absolument faux. Nous avons été mis au courant de ces plaintes injustifiées, mais que voulez-vous, c’est le monde actuel. Le nombre de fake news qui circulent sur les réseaux sociaux est tout simplement incroyable. Mais cela ne devrait pas nous influencer, car ceux qui connaissent les chevaux et la spécificité de notre industrie savent que nous devions prendre certaines décisions avec certainement des risques calculés », nous a répondu notre interlocuteur.

À quand donc la reprise ? « Il est encore trop tôt pour le dire. Il faut attendre encore et ce n’est que dans deux semaines peut-être que nous aurons une idée plus claire, mais le fait brutal est que l’industrie hippique passera par des moments très difficiles, car il faut tenir en ligne de compte que nous n’avons aucun revenu depuis maintenant plus de trois mois et avec la situation actuelle, les sponsors se feront de plus en plus rares. C’est la raison pour laquelle il nous faut de l’aide, mais à ce niveau, nous comprenons que l’industrie des courses n’est pas la seule à chercher l’apport financier des autorités. Toutefois, nous gardons confiance et depuis que nous sommes entrés en confinement, nous travaillons d’arrache-pied pour trouver des solutions à nos problèmes. Nous ne nous réunissons pas, mais nous communiquons quotidiennement pour analyser la situation et émettre des idées pour donner toutes les chances à l’industrie hippique de survivre », conclut non sans appréhension l’officiel du MTC.

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