Dans une Italie confinée à cause du nouveau coronavirus, la pollution de l’air diminue, un phénomène que l’on retrouve dans le reste de l’Europe, a indiqué mercredi l’Agence européenne de l’environnement (EEA).
A Milan, la capitale économique italienne, la concentration de dioxyde d’azote (NO2), un gaz produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques et pouvant causer une inflammation importante des voies respiratoires, a reculé de 24% ces quatre dernières semaines par rapport aux quatre semaines précédentes, a noté l’EEA.
A elle seule, la semaine du 16 au 22 mars a vu une réduction de 21 % par rapport à la même semaine un an auparavant.
« Les données confirment une forte diminution des concentrations de polluants atmosphériques – en particulier des concentrations de dioxyde d’azote – due en grande partie à la réduction du trafic (automobile, ndlr) et d’autres activités, notamment dans les grandes villes faisant l’objet de mesures de confinement », a relevé l’EEA dans un communiqué.
A Bergame, zone italienne la plus affectée, la baisse est de 47% ces quatre dernières semaines, par rapport aux quatre précédentes.
Dans la capitale italienne, les niveaux de NO2 ont eux chuté de 26 à 35% sur cette même période, selon les chiffres de l’agence européenne.
Dans le reste de l’Europe, en Espagne, le niveau de concentration de NO2 a chuté de 55% sur un an à Barcelone et de 41% à Madrid.
Dans la capitale espagnole, les concentrations moyennes de NO2 ont perdu 56 % d’une semaine à l’autre.
Les niveaux ont même été divisés par deux dans certains endroits du continent, par rapport à ce qui est habituellement mesuré.
Sur l’index européen, la qualité de l’air dans le centre de Paris était jugée « bonne » mercredi matin.
Cependant, ces baisses extraordinaires n’apportent pas de solution à la question du changement climatique, a insisté l’EEA.
« La crise actuelle et ses multiples effets sur notre société vont à l’encontre de ce que nous essayons de réaliser, à savoir une transition juste et bien gérée vers une société résiliente et durable », a indiqué le directeur de l’agence, Hans Bruyninckx, dans le communiqué.
« Pour atteindre la neutralité climatique en Europe, il faut réduire continuellement les émissions sur une longue période », avait-il expliqué il y a une semaine à l’AFP.
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