L’hippisme mauricien n’a pas échappé aux répercussions du Covid-19 qui a frappé de plein fouet notre île, aussi bien que plusieurs grand états. Cette industrie déjà fragilisée par le temps inclément lors de ces dernières semaines, est quasiment en mode d’arrêt depuis l’annonce du confinement national du Premier ministre jeudi soir en raison des premiers cas du coronavirus enregistrés à Maurice. Ainsi, les deux premiers rendez-vous programmés au 28 mars et au 4 avril ont été reportés. C’est ce qui a été annoncé dans un communiqué signé le CEO du Mauritius Turf Club Mike Rishworth le 20 mars dernier. Il n’empêche que cet arrêt pourrait se prolonger encore plus longtemps avec une situation qui ne cesse de s’aggraver de jour en jour.
Au MTC, on s’était préparé à l’éventualité que cette pandémie atteigne nos rives depuis plus d’une semaine. Si à l’issue de la première réunion du 13 mars, entre le ministère de la santé et l’organisateur des courses, le maintien de la journée inaugurale avait été annoncée, sept jours plus tard, le confimenent national, devenu inévitable en raison de la propagation de ce virus, a contraint le MTC de renvoyer à une date ultérieure le début de la saison. En attendant, le club a obtenu un permis spécial afin que l’entraînement des chevaux puisse continuer dans les deux centres du club. Cependant, cet exercice se fait depuis hier matin, sans la présence du public afin de minimiser le risque de contamination. «Nous avons heureusement pu obtenir l’autorisation de maintenir l’entraînement à Port-Louis et à Floréal. Vous savez, les chevaux étaient préparés pour la compétition et ils avaient besoin de se dépenser. Un arrêt brusque de l’entraînement aurait pû être fatal pour certains. Seules les personnes essentielles peuvent accéder au Champ de Mars, lors des séances d’entraînement. Le public, les turfistes, de même que les membres de la presse sont interdits d’accès afin de réduire les risques d’infection», a déclaré Kamal Taposeea qui a nous bienveillament répondu hier matin.
S’agissant de la reprise avec la compétition, on estime, parmi la communauté des entraîneurs, que la saison pourrait débuter en juin, car dans un premier temps, il faudra réduire graduellement l’entraînement et l’alimentation des chevaux avant de tout reprendre à zéro. «Ce qui est certain pour l’immédiat, c’est qu’il n’y aura pas de courses aussi longtemps que durera le lockdown national qui a été annoncé pour deux semaines. Mais qui sait combien de temps sera maintenu ce confinement. Entretemps, nous travaillons toujours dans l’ombre et nos échanges se font principalement par mail ou par téléphone. La prochaine étape pour nous sera de proposer des tests de dépistage à ceux qui sont en contact avec les chevaux. Cela permettrait éventuellement d’isoler les personnes contaminées», nous a confié le président du MTC.