Informer la population sur les systèmes d’information géographiques (SIG). Tel est l’objectif que s’est fixé le département de génie civil de l’université de Maurice en collaboration avec ESRI South Africa en organisant le mois dernier la toute première conférence sur ces nouveaux outils technologiques et sur les études sur l’information géospatiale. Nous avons rencontré, dans le cadre de cet événement, les premiers diplômés en géomatique de l’Université de Maurice.
Nous les utilisons tous les jours sans même nous en rendre compte. En effet, les SIG sont conçus pour recueillir, stocker, traiter, analyser, gérer et présenter tous les types de données spatiales et géographiques. Des données qui permettent ensuite d’améliorer l’aménagement du territoire, les grands projets d’infrastructures ou de transport entre autres. Une nécessité face à l’urgence du changement climatique et de l’avènement de la technologie. Afin de faire face à ces nouveaux défi s, pour la première fois, l’Université de Maurice vient de produire sa toute première cohorte de 24 diplômés en géomatique, formés au SIG ArcGIS. Une bonne nouvelle pour les nombreuses compagnies privées et publiques mauriciennes qui pourront désormais compter sur l’expertise de professionnels locaux.
La Dr Manta Nowbuth, une des premières ingénieures mauriciennes, et chef de département de génie civil à l’Université de Maurice tient ce nouveau programme d’études très à cœur. “On enseigne les SIG depuis plusieurs années à Maurice et ce dans plusieurs domaines, notamment dans des cours comme le Diploma in Land Surveying, le Diploma in Town and Country Planning, le BEng (Hons) Civil Engineering, le BSc (Hons) Agriculture with specialisation in Natural Resources ou encore le BSc (Hons) History. On a donc vu la demande monter crescendo. Grâce à notre collaboration avec ESRI South Africa, un des meilleurs dans le domaine, nos étudiants ont accès à tout le package du logiciel ArcGIS. Ils bénéficient aussi de formations dans le secteur privé”, dit-elle.
Très satisfaite du niveau de cette première cohorte, elle espère que cette nouvelle filière attirera davantage de jeunes. “De plus, dans ce nouveau programme d’études nous avons intégré l’hydrographie survey, qui permet aux étudiants de collecter des informations dans la mer. Pour cela, il est très important d’avoir des gens locaux dans le domaine”, ajoute-t-elle. Un avis que partage d’ailleurs Patrick Mckivergan, CEO d’ESRI South Africa. “Vous avez beaucoup de potentiel ici à Maurice en termes de ressources naturelles, notamment. Les SIG aideront à optimiser toutes ces ressources.” Il explique, par ailleurs, que Maurice a été choisi pour cette USER Conference, de par le niveau des recherches déjà effectuées. “Nous pourrons utiliser Maurice comme exemple pour l’application des SIG dans le monde”, dit-il.
En eff et, parmi les nombreuses recherches SIG, l’on retrouve des études sur, “le GIS in Disaster Management : A case study of Tsunami Mapping in the North of Mauritius ; Application of GIS to Identify Sensitive Zones in Terms of Utilities During the LRT Construction in Mauritius ; Determination of an optimum location for a new Fire station : A geospatial approach ; A GIS-Assisted Approach to Locating Wind Farm Sites in Mauritius ; Implementing GIS in Geotechnical Engineering ; Mapping potential sites for Residential Development ; The use of GPS and GIS for analyzing and improving road traffi c fl ow ; Road Accident Black Spots analysis in the district of Grand Port – Identifying causes and proposing countermeasures ; The Role of GIS in determining emergency response service locations for road accidents and black spots analysis in Port Louis.”