Cette compétition sera organisée par la fédération locale du 26 au 28 septembre au Quorum à Rose-Hill.
Une semaine à peine après sa médaille de bronze aux éliminatoires des Championnats du monde, tenus en Tunisie, Sharone Clair pense déjà à sa prochaine compétition de haut niveau. En effet, la boxeuse des plus de 75 kg espère maintenant briller aux Championnats d’Afrique de boxe française savates qui se dérouleront en septembre prochain (26 au 28), qui plus est, devant son public, au Quorum à Rose-Hill.
La défaite à ces éliminatoires laisse beaucoup de regrets à Sharone Clair. Faute de victoire, elle ne pourra pas valider son ticket pour la finale, comme en 2015, à Amiens en France, où elle avait remporté la médaille d’argent. «J’ai fait un très bon combat face à la Tunisienne et je n’ai aucun doute que j’ai gagné. Mon adversaire a même été comptée», dit-elle. L’entraîneur national, Kursley Visenjoue abonde dans le même sens, en affirmant que sa protégée méritait beaucoup mieux que la médaille de bronze. « Si Sharone a perdu, c’est vraiment sur des petits détails. La Tunisienne a fait un bon premier round, alors que les deux autres ont été à l’avantage de Sharone. Face à la Française, elle a été encore plus percutante, l’envoyant même au tapis. Voir ces deux adversaires en finale et pas Sharone est un peu dur», déclare-t-il.
Il n’empêche que Sharone Clair ne veut en aucun cas baisser les bras après un parcours qu’elle qualifie d’inachevé. «Je remercie mes entraîneurs, Kursley Visenjoue et Christophe Joly pour m’avoir permis de décrocher cette médaille de bronze. Nous avons désormais le regard tourné vers l’avenir, donc sur les championnats d’Afrique que la fédération organisera en septembre. Mon objectif est d’aller chercher la médaille d’or cette fois. Mais pour cela, il faudra bosser encore très dur», souligne-t-elle.
Une salle permanente et un ring plus que souhaités
D’autre part, Sharone Clair estime qu’il est grand temps que la fédération ait sa propre salle d’entraînement, comprenant aussi un ring réglementaire. Des propositions qui rejoignent ceux de Kursley Visenjoue, faites dans ces mêmes colonnes à la veille du départ de la sélection nationale pour la Tunisie. «Nous ne pouvons plus continuer à nous entraîner dans des conditions précaires. Nous n’avons pas une salle permanente. Nous improvisons un ring à l’aide de cordes et de supports inappropriés. C’est vraiment désolant et démotivant. C’est un gros désavantage puisque nos boxeurs n’ont pas de repère en compétition. Cela s’est confirmé, une fois encore, en Tunisie», indique l’entraîneur national.
Ce dernier avait du reste précisé que la fédération a fait des demandes en ce sens au ministère de la Jeunesse et des Sports dans le passé, mais sans succès. Il compte aborder la question à nouveau avec son président, Afzar Jhingut, afin que le dossier soit relancé au plus vite. «Maurice a un gros potentiel et il est grand temps qu’on nous donne les moyens logistiques pour progresser davantage. Nous ne demandons pas une salle dans chaque région, mais au moins un centre permanent, avec un ring réglementaire, pour les entraînements de la sélection nationale», avance-t-il.
Compétition professionnelle
Pour en revenir à la compétition en Tunisie, Kursley Visenjoue a déclaré que tous les autres boxeurs, nommément Christopher François (-75 kg), Akilesh Bhuntooa (-80 kg), Olivier Lafleur (-85 kg) et les Rodriguais Bryan Fils François (-65 kg) et Jean-Louis Polimon (-70 kg) se sont tous bien défendus. «La compétition était de très haut niveau et nous avons fait notre maximum. Chacune des catégories étaient composés de 9 à 12 boxeurs. C’est pour dire la valeur même de ces éliminatoires. Nous avons certes décroché qu’une médaille de bronze, mais dans l’ensemble, nos boxeurs ont tous réalisé de bonnes performances. Cela, même si les résultats n’ont pas suivi», fait-il ressortir.
Pour conclure, Kursley Visenjoue a indiqué que la préparation se poursuit maintenant en vue des Championnats d’Afrique assaut de septembre prochain, où Maurice possède quelques belles cartes en main avec Sharone Clair, Olivier Lafleur, Bryan Fils François, Jean-Louis Polimon, Didier Maudarbaccus (-56 kg) et Didier Brasse (-60 kg). Il a ajouté que ces championnats seront couplés d’une compétition en professionnelle avec la présence de plusieurs étrangers dont des Italiens, Français, Réunionnais et les Bulgares. «Des négociations sont toujours en cours pour la participation d’autres boxeurs. Quant aux préparatifs pour les championnats d’Afrique, je peux dire qu’ils avancent dans la bonne direction», conclut-il.