L’appel interjeté par Gilbert Rousset et Soodesh Seesurrun contestant les 12 mois de disqualification et les Rs 100 000 d’amende que leur avaient infligés les Racing Stewards dans les cas de dopage de Maxamore et Aspara l’année dernière a été pris sur le fond hier après-midi. Après avoir écouté les arguments des appelants et du MTC pendant près de deux heures, le board d’appel, présidé par Me Robin Ramburn, SC, a réservé son jugement.
C’est essentiellement sur des points de droit que Me Gavin Glover, SC, défendant les intérêts de Gilbert Rousset et Soodesh Seesurrun, a basé son argumentation. Le Senior Counsel a attaqué le jugement des Racing Stewards sur plusieurs aspects, notamment celui des caméras que Gilbert Rousset aurait dû intaller dans les boxes de son écurie comme permissible measures pour prévenir tout cas dopage. Pour Me Glover, rien dans ce contrat liant le MTC et les différentes écuries en activité au Champ de Mars ne stipule qu’il devait installer lesdites caméras dans ces enceintes précises. Comment alors le Racing Stewards peuvent-ils venir reprocher à Gilbert Rousset de ne pas avoir pris cette mesure en particulier ? s’est demandé Me Glover. Pour l’avocat, rien que sur ce point, le jugement des Racing Stewards was flawed et l’appel doit être retenu.
Me Glover s’est aussi appesanti sur le point que Gilbert Rousset et Soodesh Seesurrun ne pouvait savoir que le palefrenier Lavish Lalleebeeharry, qui était affecté à leur entraînement pendant dix ans et qui était considéré comme un employé modèle, allait trahir leur confiance en tampering with Aspara. En dernier lieu, Me Glover a abordé le témoignage du Chief Analyst, Bertrand Baudot, qui avait déclaré qu’il ne pouvait dire avec exactitude quand Maxamore a été tampered with. Pour l’avocat, les Racing Stewards « misdirected themselves » en ne tenant pas compte de ce témoignage qui, pour lui, a toute sa pertinence dans le sens où on ne sait pas qui a dopé ce cheval.
Me Rishi Pursem, SC, qui représente le MTC, a essayé de lui donner la réplique, mais autant dire que sur le issue des caméras, il a été acculé par le président du board d’appel qui voulait savoir comment le MTC pouvait reprocher quelque chose à Gilbert Rousset alors qu’il sont liés contractuellement et que dans le contrat, il n’est pas stipulé que l’entraîneur installe des caméras dans son écurie pour prévenir, entre autres, tout foul play. Le Senior Counsel a concédé que cette clause n’est pas stipulée dans le contrat, mais que Gilbert Rousset a tout de même failli à prendre toute autre mesure pour prévenir tout « uncontrolled and unauthorised access » aux boxes de chevaux.
C’est alors que Me Ramburn lui a fait remarquer que le jugement parle seulement de caméras et que l’affaire a été décidée uniquement sur ce point. En ce qui concerne la sentence infligée, Me Pursem a concédé, au vu des incertitudes entourant le cas de Maxamore, la suspension de 12 mois de disqualification doit être levée et qu’une amende sera la sanction la plus appropriée.
Pour rappel, Gilbert Rousset et Soodesh Seesurrun avaient été trouvé coupables sous la règle 208A (5) pour n’avoir pas pris toutes les mesures préventives pour qu’Aspara et Maxamore ne soient pas dopés à un produit prohibé, soit le stanazolol. Cette régle stipule que « Notwithstanding paragraph (4) (b) when a sample taken at any time from a horse under the responsibility of a licensed trainer, after analysis, is found to contain any illicit substance, the trainer and any other person in charge of such horse at the relevant time shall be guilty of an offence and be liable to any of the penalties provided in Rule 11 (d), unless that person can prove to the satisfaction of the Racing Stewards that he had, at all times, taken all reasonable and permissible measures to prevent the administration of such illicit substance. »
Il avaient écopé d’une disqualification de 12 mois et d’une amende de Rs 100 000 en décembre dernier. Le board d’appel était présidé par Me Robin Ramburn, SC, assisté de Me Nikhil Boolell, Jeenarain Soobagrah, Michel Hardy et Firoze Hajee Abdoola.