Réclamations de Rs 100 M : L’État souhaite un accord à l’amiable avec Pravind Jugnauth

Le procès en réclamation de Rs 100 millions intenté par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, à l’État et à l’assistant du commissaire de police Pregassen Vuddamalay suite à son arrestation, le 26 décembre 2012, dans l’affaire de pédophilie alléguée au MITD, fait actuellement l’objet de négociations entre les parties. C’est ce qui ressort des échanges, hier devant la Masters Court. L’Etat, représenté par Me Eswaree Ramdass-Bundhun, a informé officiellement la Cour qu’une proposition a été faite au Premier ministre pour parvenir à un accord à l’amiable. Le représentant du Parquet, qui n’a toujours pas reçu de réponse du plaignant, a réclamé un renvoi. L’affaire sera de nouveau appelée le 29 novembre afin qu’il décide de la marche à suivre.

- Publicité -

Par ailleurs, Me Yatin Varma, ex-Attorney General, et Sheila Bappoo, ex-ministre de la Sécurité sociale, avaient aussi demandé à être mis hors de cause alors qu’ils sont cités comme co-défendeurs. Pravind Jugnauth réclame Rs 100 M de dommages à l’État dans cette plainte. Une plainte, rédigée par l’avoué Saya Ragavoodoo, avait été logée en Cour suprême à cet effet. Pravind Jugnauth y fait état de la plainte déposée par Yatin Varma, alors Attorney General, et Sheila Bappoo, le 26 décembre 2012, pour sédition alléguée. Cette plainte avait fait suite à une conférence de presse du leader du MSM au Sun Trust building lors de laquelle il avait commenté les allégations de pédophilie contre un enseignant du Mauritius Institute of Training and Development (MITD).

Après son arrestation, Pravind Jugnauth avait été emmené devant l’assistant commissaire de police Pregassen Vuddamalay, qui l’aurait interrogé sur ses propos tenus lors de la conférence de presse du MSM. Le leader du MSM dit avoir protesté contre la manière dont l’enquête s’est déroulée et a évoqué un « traitement discriminatoire », ajoutant que le leader du MMM, Paul Bérenger, avait tenu des propos similaires devant les Casernes centrales mais qu’il « n’avait pas été inquiété » par la police. Selon lui, son droit constitutionnel à la liberté « a été bafoué » et son arrestation « a été calculée de sorte de mettre un terme à (s)a carrière politique ». Pravind Jugnauth évoque aussi la « manière inhumaine » dont il a été arrêté, sa femme et ses filles ayant assisté à la scène.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -