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Plainte pour « abus » après une descente de police à Nouvelle France

La police de Rose-Belle a enregistré, aux petites heures dimanche (aujourd’hui), une triple déposition, dont une plainte, relative aux « abus » allégués d’une descente de police dans un domicile privé à Nouvelle France, samedi soir (hier).

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Selon les faits rapportés par ces trois dépositions, vers 22h30, trois policiers ont débarqué et pénétré le domicile de P.A. (ex-épouse) à la demande de M.A. (son ex-mari).

Dans sa déposition, l’ex-mari raconte que, samedi matin, son ex-épouse avait récupéré leur fils de 4 ans chez sa belle-mère à Nouvelle France.

Vers 22h45, venu « nourrir les chiens », il relate avoir noté la présence d’une voiture et avoir vu Hussein Abdool Rahim sur le balcon du domicile de son ex-épouse ­— maison qu’il dit posséder.

Après avoir aperçu Hussein Abdool Rahim sur le balcon, M.A. a alors fait appel à la police pour, dit-il, faire respecter un ordre de la cour relatif à la garde de leur enfant de 4 ans.

En compagnie de trois policiers, il s’est présenté au domicile de son ex-épouse. Cette dernière, dit-il, a ouvert la porte d’entrée pour s’enquérir de leur visite et est, par la suite, retournée à l’intérieur en laissant la porte ouverte.

L’ex-époux a alors invité les policiers à l’accompagner à l’intérieur de la maison pour veiller sur son fils, car selon l’ordre de la cour, l’enfant ne devrait rencontrer « any third party », avance M.A. dans sa déclaration à la police.

En arrivant dans la salle à manger, selon l’ex-époux, sa femme aurait commencé à dire que les policiers sentaient l’alcool. Ce qui, selon l’ex-époux, est « totalement faux ». Lui affirme n’avoir senti aucune odeur d’alcool sur les policiers.

Entre-temps, toujours selon la déclaration de l’ex-époux, Hussein Abdool Rahim filmait l’incident, déclarant qu’il allait téléphoner l’ACP.

L’ex-époux soutient qu’un autre couple se trouvait également à l’intérieur.

A la suite de cet incident, il a fait cette déclaration à la police par « mesure de précaution ».

Déposition de l’ex-épouse

Quant à P.A., l’ex-épouse raconte dans sa déposition que trois policiers, en compagnie de son mari et son beau-frère, ont pénétré sa maison. Cela « sans frapper, sans s’identifier et sans préciser les raisons » de cette incursion.

Elle affirme que les policiers, dont l’un aurait été sous l’influence de l’alcool, ont filmé l’intérieur de la maison sans sa permission avant de repartir.

Au moment des faits, elle confirme la présence chez elle de Catherine Boudet Lingaya et de deux autres personnes, soit Hussein Abdool Rahim et Vincent Dada.

Plainte de Catherine Boudet Lingaya

La troisième déposition est une plainte de la politologue Catherine Boudet contre les trois policiers.

Elle y atteste qu’elle était allée faire du Rekki chez P.A. et qu’elle a été « traumatisée » par cette soudaine incursion policière dans un domicile privé. Elle dénonce, notamment, leur comportement « agressif » à leur égard.

Catherine Boudet explique qu’elle était chez son amie, à Nouvelle France, quand trois policiers, en uniforme et armés de matraques, sont entrés dans la maison sans frapper à la porte. Elle précise qu’aucune demande d’assistance policière n’avait été formulée auparavant.

Elle relate que l’un des policiers a commencé à les filmer dans la maison, alors qu’un autre lui aurait dit sur un ton agressif : « Ou pa gagn drwa vinn isi ».

Catherine Boudet indique que, pendant l’incident, elle était en compagnie de son amie et deux autres personnes, qu’elle a citées comme témoin. Elle précise qu’aucune policière n’accompagnait les trois officiers de l’ordre.

Plus tard, une plainte a été déposée au poste de police de Rose-Belle, à travers laquelle la politologue soutient avoir été traumatisée par cet épisode « invasif et abusif » de la police.

Catherine Boudet a relaté ces faits sur son compte Facebook et explique ne pas comprendre pourquoi elle ne peut rendre visite à une amie souffrante.

Elle s’interroge sur la validité de cet ordre de la cour, de la légalité de cette descente de police sans mandat d’un magistrat, du droit de circuler librement, de la violation du droit à la vie privée d’une personne et de sa maison.

Elle se dit fortement perturbée par ce qu’elle considère être un cas flagrant « d’abus policier » et d’infraction aux droits constitutionnels d’une personne.

Outre la police, Hussain Abdool Rahim a également filmé la scène. Ce dernier, pour rappel, avait fait la une de l’actualité à plusieurs reprises ces derniers temps, notamment avec l’affaire du ministre Yerrigadoo.

Cette affaire intervient après que l’ex-époux avait, en juin, enregistré une plainte pour agression contre Hussein Abdool Rahim qui, selon l’ex-époux, entretiendrait une relation avec son ex-épouse. Hussein Abdool Rahim a, dans un affidavit, démenti les allégations à son encontre, reconnaissant toutefois avoir « attrapé [l’ex-époux] par le collet » et l’avoir « sorti de la voiture ».

 

(Texte remanié à 12:00)

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