Dans le domaine du culturisme, Elio Lamoureux a longtemps joué dans la cour des grands. En effet, ce mordu de Scope s’est souvent retrouvé sur le podium du concours Mr Rose-Hill au début des années 2000. Au prix de grands sacrifices, cet adepte de sport et d’exercices s’était sculpté une musculature de rêve presque sans s’en rendre compte.
“C’était une belle expérience car il y a toute une préparation derrière, en termes de régime alimentaire, d’entraînements intensifs et de style de vie. Cependant, mon but n’était pas forcément d’arriver dans le Top 3 mais plus de vivre ma passion”.
Aujourd’hui, ce père de deux enfants a mis de côté ses poids et haltères pour se consacrer à temps plein à sa petite famille qu’il adore par-dessus tout. Posé, simple et d’un caractère avenant, le quadragénaire est employé au sein d’une entreprise de vins et spiritueux de renom à Maurice depuis de nombreuses années. “Il y a un temps pour tout.
À chaque étape de notre vie, nous devons faire face à des changements inévitables et les accepter. Certes, aujourd’hui les muscles ont fondu. Mais je suis fier d’être devenu le fils, l’époux et le père que je suis.” Il est né dans une famille qui lui a inculqué très tôt les valeurs du partage et du respect envers les autres.
Dans son quotidien, Elio tente de transmettre ses mêmes valeurs à ses enfants et d’être le plus altruiste possible envers son entourage. Le cœur sur la main, il est du genre à revendiquer un toit pour tous et de s’embraser pour des causes qui en valent la peine.
La boîte à questions
Notre invité a plongé sa main dans notre boîte à questions. Et le hasard lui a imposé ce qui suit.
Quel est l’état de santé de votre porte-monnaie en ce moment ?
Moyen ! La vie est difficile et avoir deux enfants en bas âge à sa charge est assez compliqué, même si nous sommes bien encadrés par une famille qui nous aide énormément. Cependant, je ne peux pas me plaindre et je suis content du cadeau que la vie m’a fait. Disons que pendant quelque temps, voire des années, ce sera dur de nous payer des vacances aux États-Unis… (Rires)
C’est officiel, le Père Noël existe et lit cette rubrique. Que souhaitez-vous lui demander ?
J’ai presque réalisé tous mes rêves. Quoiqu’à l’heure actuelle, mon plus grand souhait soit d’enfin faire l’acquisition d’une maison. J’espère aussi que prochainement le Père Noël, voyant que j’ai été sage et que je suis loin de me reposer sur mes lauriers, me fera ce cadeau.
Quelle est votre plus grande frousse ?
C’est une question qui renvoie un peu à la deuxième. Ma plus grande frousse serait de ne pas être en mesure de laisser cet héritage à mes enfants. Même si nous pouvons compter sur la maison familiale, je souhaite que mes enfants aient aussi un coin à eux.
Qu’auriez-vous fait si vous aviez les pouvoirs de Superman ?
Si seulement c’était vrai ! J’aurais mis mes pouvoirs à profit pour aider les autres. Nous vivons dans une île Maurice que la pauvreté et les fléaux gangrènent un peu plus chaque jour. J’aurais définitivement œuvré pour une distribution plus équitable des biens publics tout en essayant de canaliser ceux touchés par les fléaux vers un terrain neutre. Et comme aider les autres et être charitable fait partie de mes valeurs, cela aurait été naturel d’œuvrer dans cette voie.
Pensez-vous que nous sommes seuls dans l’univers ?
Question intéressante ! D’une part, imaginer que la terre soit la seule planète habitée est difficile. D’autre part, jusqu’à présent, aucune preuve ou phénomène concret ne vient prouver qu’il puisse y avoir des vies extra-terrestres. Beaucoup ont cru vivre et apercevoir des phénomènes qu’ils ne peuvent expliquer. Jusqu’à preuve du contraire, je préfère rester pragmatique.
À quelle occasion sortez-vous le champagne ?
Plusieurs occasions sont propices pour faire couler le champagne. Cependant, en ordre de priorité, je dirais que c’est lors d’une naissance. Si chaque année nous fêtons nos anniversaires, ce n’est pas tous les ans que la famille s’agrandit ou que deux personnes se disent “OUI” pour la vie.
Qu’offririez-vous au Premier ministre s’il venait chez vous à l’heure du dîner et de quoi lui parleriez-vous ?
Enn bon kari pwason avek brinzel. Ceci pour deux raisons. La première, c’est que c’est un plat qui fait partie des traditions culinaires mauriciennes. La deuxième, c’est que c’est mon plat favori. J’aurais mis l’emphase sur les problèmes que rencontrent ceux au bas de l’échelle tout en proposant des mesures pour alléger ces poids ; difficultés administratives, hausse du prix de la vie, logement, etc. Par ailleurs, je lui aurais demandé d’être enfin le changement que l’on veut voir dans la sphère politique. À chaque élection, les politiciens nous font croire à des monts et merveilles. Une fois au pouvoir, les promesses électorales ne sont guère respectées.
Qu’est-ce qu’une belle journée pour vous ?
C’est l’une où je passe de très bons moments en famille. Une de celles où nous sommes en mesure de renouer les liens familiaux, non seulement avec mon épouse et mes enfants, mais aussi avec les autres membres de la famille. Le plus important, c’est que tout se passe sans remous et que nous rentrions des souvenirs pleins la tête.
Au réveil, vous êtes du genre à dire “Ayo Mama”, ou “Allez hop, allons-y” ?
Cela dépend des jours. La plupart du temps, même si le réveil est un peu difficile, au bout de dix minutes je suis prêt à l’emploi. Je ne vais pas me plaindre mais rentrer rapidement dans ma routine.
En quel animal aimeriez-vous vous réincarner ?
La tortue. C’est un animal doux, bienveillant et pas agressif. C’est plaisant de regarder cet animal à carapace qui se déplace lentement mais sûrement.