« Il ne faut pas faire de la politique sur la Commission d’enquête pour embarrasser les juges », a déclaré le Premier ministre Pravind Jugnauth hier, en revenant sur les critiques émises envers la nomination de trois juges — Asraf Caunhye, Nirmala Devat et Gaitree Jugessur-Manna — à la Commission d’enquête sur l’ex-présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim. « Nous ne pouvons pas faire de la politique sur tout », a indiqué le Premier ministre.
Cette commission, pour rappel, a été institué pour faire la lumière sur la commission d’enquête que l’ancienne présidente de la République prévoyait d’instituer. Une démarche jugée illégale par le bureau du Premier ministre. Hier à l’occasion du premier anniversaire du Citizen Support Unit à la Cybercité à Ebène, Pravind Jugnauth a soutenu qu’il y a eu des commissions d’enquête présidées par des juges dans le passé. Et d’ajouter qu’il n’a « aucune objection » à ce que trois juges président cette nouvelle commission d’enquête.
Selon lui, il revient à la commission d’enquête de décider quand elle commencera à siéger. « Je ne suis pas d’accord avec ces personnes qui critiquent directement le judiciaire. Il y a eu une consultation avec le Chef juge avant de nommer ses trois juges. Je pense qu’il faut faire attention », a plaidé le Premier ministre.
La nomination des trois juges à la commission d’enquête sur l’ex-président de la République ne fait pas l’unanimité, notamment du côté du MMM. Paul Bérenger a d’ailleurs déclaré, samedi dernier, que « ce n’est pas le rôle de trois Sitting Juges d’enquêter et de se prononcer ».