« Boukou bate monn gagne, tors elektrik », a affirmé David Gaiqui au panel d’avocats, qui a pu finalement avoir accès au suspect tard hier soir, au poste de police de Curepipe. Il leur a raconté comment il s’était retrouvé nu, les pieds liés par une chaîne à une chaise, et menottés dans le dos, au poste de police de Curepipe. Il affirme qu’il a été battu, déshabillé et dénigré devant une policière.
David Gaiqui a expliqué comment cette humiliation l’a blessé dans sa dignité d’homme.
Il a rappelé au panel de cinq avocats qu’il a subi des brutalités policières. Il raconte comment il a été transféré du poste de police de Terre-Rouge à Moka, et de là emmené au poste de Curepipe.
Après cette rencontre d’une demi-heure, les hommes de loi ont fait une demande pour que David Gaiqui soit transporté à l’hôpital pour être examiné.
Rappelons que l’avocat Anoup Goodary ne représente plus David Gaiqui compte tenu de la controverse autour de la photo nue de ce dernier publiée sur sa page Facebook.
Renverser l’enquête…
Aussi loufoque que cela puisse paraître, la police tente déjà de trouver une parade en vue de renverser l’enquête sur la barbarie commise par leurs pairs contre le suspect dans une affaire de vol, David Gaiqui.
Le CCID s’intéresse davantage aux circonstances de la prise de la photo honteuse dans un poste de police et de sa circulation sur le net en invoquant les volets censurants de l’ICT Act.
Parallèlement lors de l’enquête ouverte au sein de la police sur cette affaire, les quatre éléments de la CID de Curepipe, dont un haut gradé, affirment n’avoir fait qu’un exercice de fouille corporelle standard et nient toute brutalité policière.
Affaire à suivre.