GOOD GOVERNANCE AND INTEGRITY REPORTING BILL : Rezistans ek Alternativ demande aux parlementaires «de voter en faveur de la loi»

C’est parce que le Good Governance and Integrity Reporting Bill va dans le sens d’une loi sur l’accumulation de biens illicites que Rezistans ek Alternativ soutient le projet de loi présenté par le ministre Roshi Badhain à l’Assemblée nationale, mardi dernier. C’est dans cette optique que Rezistans ek Alternativ a lancé un appel aux parlementaires leur demandant «de voter en faveur de la loi. » Lors de sa conférence de presse, hier,  Rezistans ek Alternativ, qui a fait du projet de loi son premier item, a d’emblée annoncé qu’il accueillait «favorablement» celui-ci. Stéphane Gua, du parti au papillon, a expliqué qu’il y a eu trop d’abus et de cas impunis, alors que ceux-ci «dilapidaient la richesse collective de la nation mauricienne avec pour résultat de lourdes conséquences et répercussions sur la classe des  travailleurs.» Le parti croit qu’avec le Constitution (Amendment) Bill et l’Asset Recovery (Amendment) Bill, d’aucuns qui seront visés ne pourront plus se cacher derrière la Constitution pour invoquer leurs droits.
Pour le parti, le Good Governance and Integrity Reporting Bill mérite d’être renforcé par deux autres amendements. Il demande ainsi que provision soit faite pour que la nomination du président de l’instance, qui sera créée après l’adoption du Good Governance and Integrity Reporting Bill, «se fasse par le Premier ministre en consultation avec la Présidente de la République et le leader de l’opposition.» Et que la future loi s’applique aussi aux étrangers bénéficiant d’un permis de résidence sur le territoire mauricien. Rezistans ek Alternativ demande aux membres de l’opposition ainsi qu’aux syndicats de soutenir ces deux points. «Cette loi, a insisté le parti, vise à l’assainissement de la démocratie.»  Par ailleurs, Rezistans ek Alternativ est d’avis que le projet de loi devrait être «complété pour avoir une loi qui régit également le financement des partis politique.» Et de rappeler que la proximité entre «partis politiques et groupes capitalistes a, dans le passé, créé des conditions pour l’accaparement des biens.»
Le parti a aussi rappelé que le procès qu’il intente à l’État – portant sur l’abrogation de la loi selon laquelle tout candidat s’inscrivant aux élections générales doit décliner son identité – reprendra sur le fond le mardi prochain. Rezistans ek Alternativ s’est également interrogé sur les prérogatives de la commission d’enquête sur la drogue. Et de suggérer que la commission revoie ses priorités et ses ressources. Intervenant sur ce dossier, Ian Jacob a relevé le côté répressif de la commission. Maurice devrait, a-t-il souligné, revoir sa politique sur le combat contre les drogues dures. Selon lui, le Dangerous Drugs Act «est obsolète.» Par la même occasion, Rezistans ek Alternativ a fait un plaidoyer pour que le pays considère la question de la dépénalisation du cannabis.
 

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