En principe, la reprise de l’audition de Dade Azaree est annoncée pour la séance prévue pour demain. Techniquement, le dénommé Dade Azaree, qui n’est plus que l’ombre de lui-même depuis son incarcération provisoire dans une affaire d’allégations d’importation de drogue, aurait bien pu conclure ses explications dès la fin de la semaine écoulée. D’autres sources avancent qu’il y aurait une autre explication au Cover de la convocation du patron de Gloria Fast Food demain.
A ce stade, très peu d’informations ont transpiré sur ce qui s’annonce comme une des dernières séances d’audition de la commission cette année. Vu que l’ancien juge de la Cour suprême a cru nécessaire de poursuivre les séances de travail publiques jusqu’à la veille de Noël démontre qu’il y a urgence et gravité dans les éventuels développements avec toujours pour cibles des VVIP Politically Well-Connected au point qu’ils n’hésitent pas une seule seconde de parler de lakaz mama ou de zanfan lakaz. Des responsables de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) sont actuellement On the Alert, car ils pourraient être appelés à apporter leur concours pour complémenter le travail de la commission.
Pour l’instant, le suspense reste entier pour cette séance de la commission de demain. Par contre, au cours de la semaine écoulée, le chauffeur de Me Samad Goolamally, Salim Mohamed est venu remettre les pendules à l’heure au sujet du controversable déplacement du candidat battu du MSM à Port-Louis Est/Port-Louis Maritime (No 3), Raouf Gulbul, aux élections générales du 10 décembre 2014. « Oui, ce 24 novembre, Raouf Gulbul m’avait demandé d’ouvrir le coffre de la voiture et il y avait placé un énorme sac-poubelle », a fait comprendre Salim Mohamed aux questions de l’ancien juge Lam Shang Leen. Il avouera que sa curiosité l’avait dominé, car malgré les directives de Raouf Gulbul de ne pas toucher à ce colis, il l’avait ouvert. « Mo’nn trouv boukou, boukou cash Biye labank an roulo ! », ajoute-t-il comme pour confirmer l’expression formulée par Sam Lauthan « des affiches et des tracts de campagne électorale à l’effigie de Sir Gaëtan Duval ».
« J’ai compris qu’il s’agissait de coupures de banque »
« Ti ena boukou, boukou cash dan sak poubel-la. Enn gran sak sa. Il était rempli à moitié », a poursuivi cet habitant de Camp-Yoloff, qui a admis avoir été le chauffeur du Campaign Manager de Raouf Gulbul, Me Samad Goolamaully, pour les législatives de 2014. Il a fourni des détails sur l’entourage du candidat du MSM au No 3, dont le dénommé Shabeer Gungapersad, qui considère Jean-Michel Lee-Shim « kuma ene papa », assumant le rôle chauffeur de Raouf Gulbul.
« Ein, samem sa zafer cash-la. Il était tard. Raouf Gulbul n’était pas avec nous, mais nous avait demandé d’attendre près d’une station-service, à Saint-Pierre. Au bout d’un moment, Ashley Hurhangee en a eu marre d’attendre. En colère, il a appelé Raouf Gulbul au téléphone Quelques minutes après, Raouf Gulbul est arrivé et il nous a dit de le suivre. Nous nous sommes engagés dans un petit chemin. Il est entré dans une maison. Puis, il en est sorti, il a frappé à la vitre de la voiture dans laquelle je me trouvais, donc, la Mercedes de Me Goolamaully, et il a crié : “Salim, Salim, ouver box !” Il y a mis un gros sac en plastique noir. Il m’a dit que c’étaient des tracts pour des musulmans, et qu’il ne fallait laisser personne y toucher », raconte Salim Mohamed à une question du président de la commission d’enquête.
Ce chauffeur reprendra de plus belle ses confidences. « J’ai déposé Ashley Hurhangee et Athon Murday à la rue Magon, à Port-Louis, puis j’ai déposé Me Goolamaully chez lui. Me mo latet ti pe fatige ar sa sak-la. J’ai palpé le sac en question, j’ai senti des rouleaux Zot ti ron-ron, roule-roule. J’ai compris qu’il s’agissait de coupures de banque. Puis Raouf Gulbul a pris le sac pour rentrer chez lui. Deux ou trois jours après, j’avais toujours en tête ce sac. », dira-t-il en répétant que « li’nn (Gulbul) koz manti ! Cash ti ete sa ! »
Pour sa part, le commissaire Lauthan n’a pas laissé passer cette chance de compléter l’audition de ce témoin sur le mystère du Big Black Bag du 24 novembre 2014. En réponse aux questions, le chauffeur affirme avoir vu le contenu « avec mes yeux » en ajoutant que « c’était un gros sac-poubelle, d’ailleurs, c’était lourd à porter ». L’ancien ministre de la Sécurité sociale voulait aussi savoir si « personne n’a manipulé le sac, pendant qu’il était dans le coffre de la voiture ». Salim Mohamed maintient que « Raouf Gulbul m’avait bien demandé de ne laisser personne y toucher ». Interrogé sur le montant de Rs 9,7 millions, qui a été évoqué et à l’effet qu’il en manquait Rs 300 000 pour « faire un chiffre rond », il avouera : « Pa’nn ena marday. Mo pa’nn pran nanye ladan mwa. Mo ti panse Samad Goolamaully ti kone pou sa cash-la. Me kan mo’nn dir li, li’nn gagn sok. »
L’autre invité de la commission Lam Shang Leen en cette fin d’année, Dade Azaree, a versé dans le dossier à charge des éléments susceptibles de relier divers protagonistes dans le trafic de drogue, allant du trafiquant Siddick Islam, alias Nerf, au constable affecté au Passport and Immigration Office, Basanta Reddi, et surtout Navin Kistnah, l’homme qui aspire encore à devenir le Star Witness dans la triple saisie record d’héroïne de 157 kilos d’une valeur marchande de Rs 2, 5 milliards de mars dernier.
A ce stade, très peu d’informations ont transpiré sur ce qui s’annonce comme une des dernières séances d’audition de la commission cette année. Vu que l’ancien juge de la Cour suprême a cru nécessaire de poursuivre les séances de travail publiques jusqu’à la veille de Noël démontre qu’il y a urgence et gravité dans les éventuels développements avec toujours pour cibles des VVIP Politically Well-Connected au point qu’ils n’hésitent pas une seule seconde de parler de lakaz mama ou de zanfan lakaz. Des responsables de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) sont actuellement On the Alert, car ils pourraient être appelés à apporter leur concours pour complémenter le travail de la commission.
Pour l’instant, le suspense reste entier pour cette séance de la commission de demain. Par contre, au cours de la semaine écoulée, le chauffeur de Me Samad Goolamally, Salim Mohamed est venu remettre les pendules à l’heure au sujet du controversable déplacement du candidat battu du MSM à Port-Louis Est/Port-Louis Maritime (No 3), Raouf Gulbul, aux élections générales du 10 décembre 2014. « Oui, ce 24 novembre, Raouf Gulbul m’avait demandé d’ouvrir le coffre de la voiture et il y avait placé un énorme sac-poubelle », a fait comprendre Salim Mohamed aux questions de l’ancien juge Lam Shang Leen. Il avouera que sa curiosité l’avait dominé, car malgré les directives de Raouf Gulbul de ne pas toucher à ce colis, il l’avait ouvert. « Mo’nn trouv boukou, boukou cash Biye labank an roulo ! », ajoute-t-il comme pour confirmer l’expression formulée par Sam Lauthan « des affiches et des tracts de campagne électorale à l’effigie de Sir Gaëtan Duval ».
« J’ai compris qu’il s’agissait de coupures de banque »
« Ti ena boukou, boukou cash dan sak poubel-la. Enn gran sak sa. Il était rempli à moitié », a poursuivi cet habitant de Camp-Yoloff, qui a admis avoir été le chauffeur du Campaign Manager de Raouf Gulbul, Me Samad Goolamaully, pour les législatives de 2014. Il a fourni des détails sur l’entourage du candidat du MSM au No 3, dont le dénommé Shabeer Gungapersad, qui considère Jean-Michel Lee-Shim « kuma ene papa », assumant le rôle chauffeur de Raouf Gulbul.
« Ein, samem sa zafer cash-la. Il était tard. Raouf Gulbul n’était pas avec nous, mais nous avait demandé d’attendre près d’une station-service, à Saint-Pierre. Au bout d’un moment, Ashley Hurhangee en a eu marre d’attendre. En colère, il a appelé Raouf Gulbul au téléphone Quelques minutes après, Raouf Gulbul est arrivé et il nous a dit de le suivre. Nous nous sommes engagés dans un petit chemin. Il est entré dans une maison. Puis, il en est sorti, il a frappé à la vitre de la voiture dans laquelle je me trouvais, donc, la Mercedes de Me Goolamaully, et il a crié : “Salim, Salim, ouver box !” Il y a mis un gros sac en plastique noir. Il m’a dit que c’étaient des tracts pour des musulmans, et qu’il ne fallait laisser personne y toucher », raconte Salim Mohamed à une question du président de la commission d’enquête.
Ce chauffeur reprendra de plus belle ses confidences. « J’ai déposé Ashley Hurhangee et Athon Murday à la rue Magon, à Port-Louis, puis j’ai déposé Me Goolamaully chez lui. Me mo latet ti pe fatige ar sa sak-la. J’ai palpé le sac en question, j’ai senti des rouleaux Zot ti ron-ron, roule-roule. J’ai compris qu’il s’agissait de coupures de banque. Puis Raouf Gulbul a pris le sac pour rentrer chez lui. Deux ou trois jours après, j’avais toujours en tête ce sac. », dira-t-il en répétant que « li’nn (Gulbul) koz manti ! Cash ti ete sa ! »
Pour sa part, le commissaire Lauthan n’a pas laissé passer cette chance de compléter l’audition de ce témoin sur le mystère du Big Black Bag du 24 novembre 2014. En réponse aux questions, le chauffeur affirme avoir vu le contenu « avec mes yeux » en ajoutant que « c’était un gros sac-poubelle, d’ailleurs, c’était lourd à porter ». L’ancien ministre de la Sécurité sociale voulait aussi savoir si « personne n’a manipulé le sac, pendant qu’il était dans le coffre de la voiture ». Salim Mohamed maintient que « Raouf Gulbul m’avait bien demandé de ne laisser personne y toucher ». Interrogé sur le montant de Rs 9,7 millions, qui a été évoqué et à l’effet qu’il en manquait Rs 300 000 pour « faire un chiffre rond », il avouera : « Pa’nn ena marday. Mo pa’nn pran nanye ladan mwa. Mo ti panse Samad Goolamaully ti kone pou sa cash-la. Me kan mo’nn dir li, li’nn gagn sok. »
L’autre invité de la commission Lam Shang Leen en cette fin d’année, Dade Azaree, a versé dans le dossier à charge des éléments susceptibles de relier divers protagonistes dans le trafic de drogue, allant du trafiquant Siddick Islam, alias Nerf, au constable affecté au Passport and Immigration Office, Basanta Reddi, et surtout Navin Kistnah, l’homme qui aspire encore à devenir le Star Witness dans la triple saisie record d’héroïne de 157 kilos d’une valeur marchande de Rs 2, 5 milliards de mars dernier.
« Tous vos amis sont des trafiquants ! »
Aguerri aux réponses types au sujet des appels téléphoniques à la prison, Paul Lam Shang Leen n’hésitera pas à lancer au visage de Dade Azaree que « zot tou demane nouvel fami mem ! » Il ne perdra pas de temps pour acculer ce témoin sur la durée de ces appels, soit plus d’une dizaine de minutes par appel.
« En 2016, nous avons relevé 40 échanges téléphoniques entre Siddick Islam et vous. Il vous demandait des nouvelles de la famille : je sais. Mais il y a des conversations de 27 minutes ! D’autres de 14, 15, 8, 9, 7 et même 19 minutes. C’est long, non ? Vous ne trouvez pas ? Il vous parlait de quoi d’autre ? Des chevaux ? En 27 minutes, on fait le trajet Port-Louis/Curepipe ! » dira le président de la commission de manière implacable.
L’ancien juge de la Cour suprême assurera la transition avec les appels téléphoniques à la concubine de Polocco, détenue à la prison des femmes, avant d’ouvrir le chapitre des liens avec Navind Kistnah. Dans un premier, Dade Azaree jouera l’innocent, mais il se fera rattraper en un clin d’oeil. « Vous ne voyez toujours pas ? Nous avons des photos de vous à ses côtés, publiées dans les journaux, on vous voit tous les deux parader Regardez cette photo et dites-nous qui c’est », s’appesantira le président de la commission.
Pendant la partie initiale de l’audition, Dade Azaree devait se montrer hésitant pour faire état de ses relations avec Navind Kistnah, ou encore le dénommé Tiger, des personnalités du monde hippique. Les appels téléphoniques échangés entre Azaree et Kistnah sont passés en revue, dont un appel au début de 2017, alors que le Star-Witness-in-Waiting était à Madagascar de même que leur passion commune pour les chevaux et le casino, soit 27 Calls en un seul mois en 2017, ou encore « nous avons recensé en tout 31 conversations téléphoniques entre vous et Navind Kistnah. Je vous donne un autre numéro : réfléchissez bien avant de me dire à qui c’est »
Le record des appels téléphoniques est établi entre Dade Azaree et le constable Basanta Reddi, actuellement en détention provisoire pour une affaire de drogue. « La dernière fois que vous avez communiqué, c’était début 2017 Entre vous et cette personne, sur une période de sept mois, de 2016 à début 2017, il y a eu 130 échanges ! Vous ne vous doutez toujours pas de qui il s’agit ? Lui aussi est incarcéré », dira Paul Lam Shang Leen, qui relèvera une autre série d’appels téléphoniques à partir d’un autre numéro attribué à Basanta Reddi.
« Tous vos amis sont des trafiquants ! Quel est votre rôle dans tout ce réseau : Siddick Islam, Navind Kistnah, Basana-Reddi?» dira Paul Lam Shang Leen en guise de flèche du Parthe. Toutefois, auparavant, même s’il se présente comme un sympathisant du Labour, le gérant de Gloria Fast Food n’hésitera pas dire que c’est « son droit d’offrir à manger à un candidat de l’opposition, Raouf Gulbul, pendant la campagne de 2014 ».
« En 2016, nous avons relevé 40 échanges téléphoniques entre Siddick Islam et vous. Il vous demandait des nouvelles de la famille : je sais. Mais il y a des conversations de 27 minutes ! D’autres de 14, 15, 8, 9, 7 et même 19 minutes. C’est long, non ? Vous ne trouvez pas ? Il vous parlait de quoi d’autre ? Des chevaux ? En 27 minutes, on fait le trajet Port-Louis/Curepipe ! » dira le président de la commission de manière implacable.
L’ancien juge de la Cour suprême assurera la transition avec les appels téléphoniques à la concubine de Polocco, détenue à la prison des femmes, avant d’ouvrir le chapitre des liens avec Navind Kistnah. Dans un premier, Dade Azaree jouera l’innocent, mais il se fera rattraper en un clin d’oeil. « Vous ne voyez toujours pas ? Nous avons des photos de vous à ses côtés, publiées dans les journaux, on vous voit tous les deux parader Regardez cette photo et dites-nous qui c’est », s’appesantira le président de la commission.
Pendant la partie initiale de l’audition, Dade Azaree devait se montrer hésitant pour faire état de ses relations avec Navind Kistnah, ou encore le dénommé Tiger, des personnalités du monde hippique. Les appels téléphoniques échangés entre Azaree et Kistnah sont passés en revue, dont un appel au début de 2017, alors que le Star-Witness-in-Waiting était à Madagascar de même que leur passion commune pour les chevaux et le casino, soit 27 Calls en un seul mois en 2017, ou encore « nous avons recensé en tout 31 conversations téléphoniques entre vous et Navind Kistnah. Je vous donne un autre numéro : réfléchissez bien avant de me dire à qui c’est »
Le record des appels téléphoniques est établi entre Dade Azaree et le constable Basanta Reddi, actuellement en détention provisoire pour une affaire de drogue. « La dernière fois que vous avez communiqué, c’était début 2017 Entre vous et cette personne, sur une période de sept mois, de 2016 à début 2017, il y a eu 130 échanges ! Vous ne vous doutez toujours pas de qui il s’agit ? Lui aussi est incarcéré », dira Paul Lam Shang Leen, qui relèvera une autre série d’appels téléphoniques à partir d’un autre numéro attribué à Basanta Reddi.
« Tous vos amis sont des trafiquants ! Quel est votre rôle dans tout ce réseau : Siddick Islam, Navind Kistnah, Basana-Reddi?» dira Paul Lam Shang Leen en guise de flèche du Parthe. Toutefois, auparavant, même s’il se présente comme un sympathisant du Labour, le gérant de Gloria Fast Food n’hésitera pas dire que c’est « son droit d’offrir à manger à un candidat de l’opposition, Raouf Gulbul, pendant la campagne de 2014 ».