L’amie de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam, Nandanee Soornack, qui avait quitté le pays précipitamment pour l’Italie le 11 décembre 2014, suite à la défaite du PTr aux dernières élections générales, s’est exprimée pour la première fois devant la presse, hier après-midi à Milan en Italie, en présence de ses avocats. « C’est très pénible ce qu’on m’a fait mais je ne souhaite de mal à personne, je laisse le soin à Dieu de faire son travail », a-t-elle déclaré, après avoir clarifié les raisons de son départ précipité pour l’Italie, et répondu à d’autres allégations portées contre elle durant les deux dernières années.
« Je voulais m’exprimer depuis assez longtemps mais j’ai gardé le silence, sur conseil de mes avocats, pour le respect du judiciaire », a d’emblée affirmé Nandanee Soornack. « (…) J’ai gagné mes procès en Italie et à Maurice, mais pour moi cela ne suffit pas car le peuple doit savoir que toutes ces allégations portées contre moi sont fausses ». Elle dit vouloir clarifier, « preuves à l’appui », toutes les allégations portées contre elle.
Selon Nandanee Soornack, cette histoire a débuté lorsqu’elle a quitté Maurice le 11 décembre 2014. « J’ai été choquée d’apprendre qu’on disait que j’ai quitté le pays avec 12 valises et Rs 800 M. J’aurais aimé voir autant d’argent pour que at least le rêve de certaines personnes devienne une réalité ». Il ne faut pas, dit-elle, écouter tout ce que d’autres personnes veulent faire entendre. « Comment ai-je pu passer l’aéroport de Maurice et ceux de Dubaï et de Milan avec autant de valises ? » observe-t-elle.
Nandanee Soornack souligne qu’elle n’est pas partie seule mais à quatre, elle, son fils et sa belle-fille et leur enfant, après qu’un membre du MSM lui a annoncé, alors que les résultats des élections tombaient, que « (Showkutally) Soodhun dir li li pou met lamin lor mwa ». « J’ai pensé à mon enfant qui était resté en Italie. Je n’ai pas quitté le pays akoz mo finn kokin ni avek 12 valiz, akoz ki mo per kikenn, mais à cause de mon enfant ». L’ex-femme d’affaires devait alors montrer ses billets d’avion et ses deux tickets de bagages pour réfuter les allégations portées contre elle.
Nandanee Soornack a également évoqué les propos de sir Anerood Jugnauth lors d’un meeting public, selon lesquels le personnel d’Air Mauritius l’avait aidée à transporter ses valises. « Pourquoi n’a-t-il pas enquêté sur ces personnes ? Il est facile de parler mais encore faut-il avoir des preuves. Il est très simple de connaître le nombre de valises que j’avais avec moi lorsque je suis partie. Jusqu’aujourd’hui, rien. On a même allégué que je possède un jet privé ».
Au sujet du château qu’elle posséderait en Italie, et du magasin Dodo, « il est facile de connaître leurs propriétaires », dit-elle. « Ils ne m’appartiennent pas. Je ne possède aucune bijouterie, ni à Milan ni à Bologne. Je ne voyage pas en voiture ici comme veulent le faire croire certaines personnes, mais en train ».
Nandanee Soornack évoque aussi les allégations sur ses comptes bancaires « en Suisse, à Chypre et à Malte ». « Si c’est vrai, faites-moi avoir les numéros de compte et le nom des banques », demande-t-elle. Au sujet d’Airway Coffee, elle souligne que le manager était Rakesh Gooljaury, qui a changé de casaque au lendemain des élections. « Tout ce qu’il a fait m’est tombé sur la tête ».
Finalement, Nandanee Soornack estime qu’il est facile de faire des allégations contre une personne « mais [qu’]il faut penser à sa famille et ses enfants ». Elle soutient avoir perdu son père à cause des fausses allégations contre elle. « Je n’ai même pas pu assister à son enterrement ». Nandanee Soornack a ensuite répondu aux questions de la presse pendant plus d’une heure.
A MILAN HIER APRES MIDI : Nandanee Soornack donne sa version des faits
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