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RELATIONS INDUSTRIELLES: « Strike ballot » à l’hôtel Sofitel Imperial

L’assemblée des membres de l’Hotel and Restaurants Employees Union (HREU), travaillant à l’hôtel Sofitel Imperial, Flic-en-Flac, s’est prononcé en faveur d’un “strike ballot” le 17 novembre dernier. Cet exercice, supervisé par le ministère du Travail et qui se déroulera aujourd’hui et demain, permettra de déterminer si la majorité des employés de l’hôtel opteront pour une grève. Ce processus survient plus d’un an après un litige autour du “collective bargaining” et la signature d’un Procedure Agreement. Le recours à la Commission de conciliation et de médiation (CCM) n’a pas permis de trouver une solution.
« The commission reports that there has been no discussion regarding the points in dispute. The commission, therefore, reports that the points in dispute have remained unresolved. » C’est en ces termes que le rapport de la CCM conclut ce litige porté devant la commission le 17 mai dernier. L’exercice a démarré à 9h ce matin sous la supervision de deux officiers du ministère du Travail. Des officiers de police étaient également sur place. L’affaire remonte au 5 août de l’année dernière, quand la HREU a sollicité la direction de l’hôtel pour le Procedure Agreement. Mais aucune réponse de la part du principal concerné. Même situation en janvier de cette année lorsque le syndicat entame des démarches pour le “collective bargaining”.
La HREU décide alors de porter l’affaire devant la CCM le 17 mai dernier. Lors des différentes réunions à ce niveau, l’employeur a maintenu qu’il est nécessaire d’avoir un Procedure Agreement avant d’entamer le “collective bargaining”. La commission cherche alors l’avis du Sollicitor General, qui donne un point de vue différent. Mais l’employeur est resté sur sa position, menant le syndicat à déclarer le “deadlock” devant la CCM. Lors d’une assemblée tenue le 17 novembre dernier, les employés de l’hôtel Sofitel se prononcent en faveur d’un “strike ballot”.
Le ministère du Travail est alors averti de la décision de l’assemblée des travailleurs. Conformément à la section 78 de l’Employers Relations Act, l’exercice doit être supervisé par un officier du ministère. Une réunion à cet effet a déjà eu lieu le 22 novembre dernier. La direction de l’hôtel Sofitel a également été avisée de la tenue de cet exercice, qui se tiendra dans l’enceinte même de l’établissement. Dans leur lettre, les négociateurs, Ashok Subron et Jean-Yves Chavrimootoo, demandent qu’il n’y ait pas d’interférence dans cet exercice.
Lors d’un point de presse en septembre dernier, les deux syndicalistes avaient déjà dénoncé des tentatives « d’intimidations sur les employés pour quitter le syndicat ». Il était reproché, entre autres, au management de convoquer les employés « individuellement et de leur proposer des augmentations » en retour. Ce que le syndicat considère comme « une atteinte aux droits constitutionnels ».
Parmi les points de litige que le syndicat souhaitait aborder avec la direction, on relève la nécessité d’une “job description” afin que les responsabilités des employés soient définies et qu’il n’y ait pas d’abus. La HREU avait également pris l’initiative d’écrire à Sébastien Bazin, PDG du groupe Accor Hotels, qui gère l’hôtel, « mais aucune réponse n’a été obtenue à ce jour ».
Dans ses requêtes au ministère du Travail concernant le présent exercice, le syndicat a également réclamé que des dispositions soient prises pour que les urnes soient gardées sous scellé au poste de police de Flic-en-Flac, en attendant le deuxième jour de vote prévu demain.

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