Deux paramètres économiques majeurs retiennent l’attention à mi-chemin de l’exercice financier en cours et à la veille de la nouvelle réunion du Monetary Policy Committee de la Banque de Maurice en vue de revoir le Repo Rate, taux directeur bancaire. Ainsi, le premier trimestre de l’année a été marqué par un ralentissement du flux des investissements étrangers directs (Foreign Direct Investment) à Maurice alors que la tendance d’avoir recours à des emprunts à l’étranger s’est accentuée depuis décembre 2009 avec de nouvelles accélérations prévues à la fin de l’année. Le premier déboursement par la Banque Mondiale d’une enveloppe de 20 millions de dollars (Rs 600 millions) sous la nouvelle série de Development Policy Loan (DPL) devra se faire à cet effet. Dans la conjoncture économique, le Joint Economic Council (JEC) ne se gêne nullement pour soutenir qu’en ce qui concerne la politique des taux d’intérêt, le Statu Quo demeure l’option préférée, compte tenu des nuages dégagés de la crise affectant les économies de l’Euroland obscurcissant les perspectives de croissance économique à Maurice à court terme.
Les premières données officielles sur l’évolution du Foreign Direct Investment (FDI), publiées par la Banque de Maurice en fin de semaine, pour le trimestre de cette année, doivent donner des sueurs froides à ceux qui se vantaient jusqu’ici du taux record enregistré au cours de ces dernières années. Le montant de FDI injecté au sein de l’économie entre janvier et mars derniers n’a été que de Rs 1,4 milliards contre Rs 4,6 milliards pour la période correspondante l’année dernière. Cela, malgré les incertitudes liées à la période de la campagne électorale pour le scrutin du 5 mai 2010.
Essoufflement tangible dans l’immobilier haut de gamme
Malgré l’essoufflement tangible dans l’immobilier haut de gamme, avec de nombreux projets d’Integrated Resort Schemes (IRS) et de Real Estate Scheme (RES) faisant face à des problèmes de démarrage, les investissements étrangers dans les Real Estate Activities ont été de Rs 747 millions pour le premier trimestre. Des spécialistes dans le secteur de l’immobilier s’interrogent si le FDI dans cette filière répétera à la fin de l’année les récentes performances, soit Rs 3,4 milliards en 2010, Rs 4,3 milliards en 2009 ou encore Rs 4,5 milliards en 2008.
ECONOMIE: coup de froid sur le Foreign Direct Investment (FDI)
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