Maurice, par l’entremise du ministre de la Fonction publique Sutyhadeo Moutia, a signé hier la charte africaine sur les valeurs et principes du service public et de l’administration de l’Union africaine, faisant d’elle le 14e pays signataire. C’était lors de l’ouverture d’une réunion consultative de deux jours, organisée par le département des affaires politiques de la Commission de l’Union africaine à l’hôtel La Plantation, Balaclava.
Cette réunion consultative est la deuxième après celle tenue en mars à Libreville au Gabon sur les Principes et les valeurs du service public et de l’administration, adoptée le 31 janvier 2011 par la Conférence des chefs d’état et de gouvernement de l’Union africaine. L’objectif de la charte : « l’harmonisation des politiques et des procédures relatives au service public et à l’administration publique entre les États membres en vue de promouvoir l’intégration régionale et continentale ».
Dans son allocution lors de l’ouverture de la réunion, Julia Dolly Joiner, commissaire aux Affaires politiques de l’Union africaine, a affirmé que la charte fait aussi de l’amélioration de la fourniture des services publics aux usagers de l’administration publique, un objectif majeur. « Si sa mise en oeuvre peut permettre de renforcer les capacités des États africains et d’assurer une fourniture aussi bien efficace, efficiente, responsable qu’innovante de services et de biens publics, notamment socio-économiques, aux populations africaines, son entrée en vigueur doit donc devenir une priorité pour tous ceux qui oeuvrent directement ou indirectement à la réforme de l’État à travers celle de l’administration publique », a-t-elle déclaré.
Selon la commissaire aux Affaires politiques de l’Union africaine, « on ne peut désirer voir l’État devenir plus efficace dans la lutte contre la pauvreté et le combat pour le développement en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations africaines sans en même temps prendre sa part dans la dissémination et la vulgarisation de la charte ».
Treize pays États membres de l’Union africaine ont à ce jour déjà signé la charte. Ils sont le Burundi, le Congo, la Gambie, la Guinée, le Ghana, le Kenya, le Mozambique, la Namibie, le Nigeria, la République Arabe du Sahara Démocratique, le Sénégal, le Togo et la Zambie. Maurice est depuis hier matin le 14e pays signataire de la charte africaine sur les valeurs et principes du service public et de l’administration de l’Union africaine. Le seul pays à avoir jusqu’ici ratifié cette charte est le Kenya. Il s’agit, indique Julia Dolly Joiner, de se focaliser sur sa ratification dans les meilleurs délais pour son exécution d’ici la fin de 2012, d’où la convocation de cette réunion de deux jours à l’hôtel La Plantation. Le but consistait à « faire agir différents acteurs afin d’influencer le rythme de la ratification et la mise en oeuvre de la charte ».
Sutyhadeo Moutia, qui officiait sa première sortie en tant que ministre de la Fonction publique, a lancé un appel aux pays États membres de l’Union africaine à procéder à la signature de la charte africaine sur les valeurs et principes du service public et de l’administration de l’Union africaine. « La charte définit le right framework vers une nouvelle culture, une nouvelle mentalité et a un potentiel de contribution au développement durable. Les valeurs et les principes de la charte ne serviront pas seulement à rétablir la confiance dans les services gouvernementaux, mais aussi à offrir aux Africains une plus grande dignité. Celle-ci aidera et guidera les agents publics à faire leur travail en toute justice et équité et à promouvoir la culture d’éthique parmi les fournisseurs de services publics », a affirmé Sutyhadeo Moutia.
À L’HÔTEL LA PLANTATION: Maurice signe la charte africaine
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