Reconnu coupable le 3 novembre dernier de détournement de fonds, l’Indien Vikram Chopra a été condamné le 30 novembre à quatre ans de prison. En attendant que son appel soit entendu, l’homme d’affaires souhaite obtenir la liberté conditionnelle. Le magistrat Raj Seebaluck a accédé à sa demande hier à condition qu’il fournisse une caution de Rs 2 M et signe une reconnaissance de dettes de Rs 1 M. Il devra aussi habiter au domicile de Me Jason Harel et se présenter au poste de police de Quatre-Bornes deux fois par jour. Vikram Chopra devra aussi fournir un numéro de téléphone sur lequel il sera joignable à n’importe quel moment de même qu’informer la police de ses déplacements.
En rendant le “ruling”, le magistrat a tenu compte du fait que l’homme d’affaires avait, dans le passé, respecté les conditions de remise en liberté conditionnelle qui lui avaient été imposées et que, selon la loi, le bail ne peut être refusé à une personne qui attend que son procès en appel soit entendu, excepté pour des raisons graves.
Rappelons que la poursuite, menée par Me Mehdi Manrakhan, avait objecté à cette motion arguant que l’accusé étant une personne ayant les moyens, il risquait de prendre la fuite une fois en liberté. Me Manrakhan avait aussi fait ressortir que Vikram Chopra a été condamné d’une lourde peine et que les chances qu’il gagne son appel sont « très minimes ». Son homme de loi, Me Gavin Glover, avait fait venir deux avocats, Mes Iqbal Rajahbalee et Jason Harel, lesquels se sont portés garants pour l’homme d’affaires indien. Appelé à la barre des témoins, Vikram Chopra devait indiquer que sa priorité était de « rétablir (son) honneur et laver (son) nom ». Il a expliqué n’avoir pas travaillé durant six ans et que ce sont ses parents, qui se trouvent à Abu Dhabi, qui le soutiennent financièrement.
Dans son jugement, la magistrate Niroshini Ramsoondar avait conclu que la cour n’a eu aucun mal à croire en la version de la plaignante Reema Shetty, perçue comme « a witness of truth ». La cour a ainsi accepté sa version, traduisant qu’elle n’était pas au courant d’un quelconque accord et qu’elle n’avait dès lors jamais donné son autorisation pour utiliser USD 1,1 M des USD 4 M. « The Court notes that Accused was the only person entitled to operate the account and was sole shareholder and beneficial owner of Finasia. He thus was the person who had absolute power and control over the account. As such, it cannot be that the Shettys « gifted » Accused with the money via Finasia, for him to use as he deemed fit », a souligné la magistrate. Vikram Chopra avait été arrêté à son arrivée à Maurice le 9 avril 2009 alors qu’il était venu assister aux noces d’un couple multimillionnaire au centre Swami Vivekananda, à Pailles. Reema Shetty, invitée elle aussi au mariage, est arrivée à Maurice avant l’accusé et n’avait pas eu le temps de le dénoncer à la police. L’ancienne partenaire d’affaires de Vikram Chopra avait déclaré que son associé avait détourné la somme de USD 1,1 M qu’elle lui avait remise.
DÉTOURNEMENT DE FONDS : Vikram Chopra obtient la liberté conditionnelle
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