Depuis une semaine, la Fort Victoria Power Station produit 60 mégawatts d’électricité supplémentaires, avec l’exploitation de quatre nouvelles turbines de 15 mégawatts. Ce qui porte la capacité de la centrale, opérationnelle depuis 1964, à 90 mégawatts, contribuant ainsi à assurer l’alimentation électrique, dont la demande est croissante. S’il se dit conscient de la pression exercée sur le CEB pour garantir une distribution adéquate, le vice-Premier ministre et ministres des Utilités publiques, Rashid Beebeejaun, qui procédait au lancement de ces nouvelles turbines, indique cependant que « le gouvernement ne peut pas tout faire », ajoutant qu’il faut « un changement de mindset » de la part de la population. Il ne manque pas de souligner les contraintes financières, principaux obstacles au développement des énergies renouvelables.
Rashid Beebeejaun n’a pas été avare de commentaires au cours du lancement de ces nouvelles turbines à la station de Fort Victoria. D’emblée, il a fait ressortir qu’« il est important de changer de mindset ». Il faisait ainsi référence aux nombreux gaspillages dans l’utilisation énergétique du pays. « Nous devons gérer la demande et ne pas gaspiller l’énergie en laissant les lampes ou les appareils électriques constamment allumés. Il faut motiver les gens à utiliser moins d’énergie au quotidien. Il faut également attendre les technologies nécessaires pour pouvoir avancer », a-t-il dit. De plus, selon lui, le public est tellement habitué à un excellent service qu’une coupure durant plus de deux heures peut avoir des conséquences terribles.
Et c’est en vue d’assurer une alimentation électrique permanente à la population que des projets supplémentaires sont à l’ordre du jour. Actuellement, le CEB produit environ 40% de l’énergie totale requise à travers le pays – 35% à travers les stations thermiques de Fort George, Fort Victoria, St Louis et Nicolay, et 5% produits par les huit centrales hydroélectriques. La production d’énergie restante (60%) est assuée par les producteurs indépendants.
L’installation de ces quatre nouvelles turbines a ainsi été effectuée dans le cadre de la deuxième phase des travaux de rénovation enclenchés à Fort Victoria. Entrepris conjointement avec le groupe danois Burmesiter & Wain Scandinavian Contractor (BWSC), ce projet, achevé en 16 mois, aura coûté Rs 2,7 milliards. Selon le directeur général du CEB, Shyam Thanoo, ce nouveau processus, répondant aux normes environnementales, s’inscrit dans une logique de réduction de la consommation d’énergie tout en sécurisant une fourniture électrique adéquate.
ÉNERGIES RENOUVELABLES : le scepticisme des autorités
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